Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane, a indiqué à l’AFP que les quelque 400 civils avaient été enlevés à Al-Bgheliyeh, banlieue proche de Deir Ezzor (est) et dans d’autres secteurs alentours, avant d’être emmenés vers d’autres régions contrôlées par l’EI.
« Après son assaut samedi sur la ville de Deir Ezzor, l’EI a enlevé au moins 400 civils dans sa banlieue d’Al-Bgheliyeh, dont il a pris le contrôle, et dans d’autres régions situées à proximité », a précisé M. Abdel Rahmane.
Parmi les personnes enlevées, toutes de confession musulmane sunnite comme l’EI, « figurent des femmes, des enfants, des familles ainsi que des combattants pro-régime », a-t-il précisé. Elles ont été emmenées vers d’autres régions sous contrôle des jihadistes dans l’ouest de la province du même nom ainsi que dans la province voisine de Raqa, a ajouté le chef de l’OSDH.
Samedi, l’EI a lancé une offensive d’envergure sur plusieurs secteurs de la ville de Deir Ezzor, prenant le contrôle d’Al-Bgheliyeh (nord-est), où ils ont tué au moins 85 civils et 50 combattants prorégime, la plupart exécutés, selon l’OSDH.
L’agence de presse officielle syrienne Sana, citant des habitants a dénoncé un « massacre » et parlé de « 300 civils tués ».
Si ce bilan était confirmé, il serait l’un des plus élevés pour une seule journée dans la guerre déclenchée en mars 2011.
Selon l’OSDH, l’offensive a permis à l’organisation jihadiste d’avancer dans le nord de la ville de Deir Ezzor et d’en contrôler environ 60%.
Dimanche matin, des combats intermittents opposaient les forces du régime à l’EI dans le nord-ouest de la ville, alors que la banlieue d’Al-Bgheliyeh a été la cible de raids aériens nocturnes de l’aviation de la Russie, alliée du régime, selon l’OSDH.
Le régime contrôle toujours des portions de Deir Ezzor ainsi qu’un aéroport militaire à proximité, malgré les attaques répétées de l’EI.