Attaque de Ouagadougou : au moins 14 étrangers parmi les 29 victimes selon un bilan provisoire
Quatorze ou quinze étrangers figurent parmi les 29 victimes de l’attaque jihadiste de Ouagadougou, selon les bilans donnés dimanche par un ministre burkinabè et le procureur du Faso. Sept corps restent non-identifiés.
Selon le décompte du ministre de la Sécurité intérieure Simon Compaoré, 8 Burkinabè ont été tués, ainsi que 4 Canadiens, 3 Ukrainiens, 2 Français, 2 Suisses, 2 Portugais et un Néerlandais, soit 14 étrangers.
En revanche, d’après le décompte du procureur Maïza Sereme, 7 Burkinabè ont trouvé la mort, aux côtés de 4 Canadiens, 2 Ukrainiens, une Franco-Ukrainienne, 2 Français, 2 Suisses, un Portugais, un Néerlandais, un Américain et un Libyen, soit 15 étrangers.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait affirmé samedi soir que 6 Canadiens avaient été tués mais il est possible que parmi ces 6 morts certains figurent parmi les non-identifiés ou aient une double nationalité. Les États-Unis ont annoncé dans la matinée la mort d’un de leurs ressortissants.
Parmi les sept victimes encore non-identifiées, on dénombre 3 Blancs et 4 Noirs, a précisé le procureur. En outre, trois jihadistes, deux à la peau blanche et un à la peau noire ont aussi été tués, selon le ministre.
« Le ratissage continue »
« Au stade actuel de l’enquête, on ne peut pas savoir le nombre exact de jihadistes », a souligné Simon Compaoré. « Le ratissage continue, 129 hôtels ont été fouillés », a-t-il ajouté. Douze enquêteurs français – six gendarmes et six policiers – sont arrivés dimanche pour aider à mener l’enquête, selon une source diplomatique.
« Les jihadistes sont allés prier dans une mosquée derrière l’hôtel, communément appelée Wahabiya », a-t-il déclaré, évoquant la possibilité que les jihadistes aient procédé à un repérage des lieux peut-être avec des complicités.
« Le café Cappuccino, où il y a eu le plus de victimes, est un coin fréquenté par des étrangers. Si l’intention était de faire suffisamment mal aux étrangers, c’est là où on peut en trouver un nombre conséquent », a-t-il poursuivi. « Les jihadistes sont arrivés avec trois véhicules. Et ce sont eux qui y ont mis feu pour brouiller les indices », a-t-il encore ajouté.
L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui l’a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
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