Soudan du Sud : plus de 200 000 civils se réfugient dans les bases de l’ONU
Ils sont désormais plus de 200 000 civils sud-soudanais hébergés dans les sept bases que l’ONU au Soudan du Sud, a annoncé lundi la Mission locale de l’ONU.
![Des femmes et des enfants attendent d’être soignées à l’hôpital de Médecins sans frontières à Leer, au Soudan du Sud, le 28 septembre 2015. © Josphat Kasire/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/09/28/soudan600.jpg)
Des femmes et des enfants attendent d’être soignées à l’hôpital de Médecins sans frontières à Leer, au Soudan du Sud, le 28 septembre 2015. © Josphat Kasire/AP/SIPA
Malgré un accord de paix signé fin août, ces chiffres sont parmi les plus élevés enregistrés depuis le début de la guerre civile en décembre 2013. Ils rejoignent le pic d’août 2015, atteint sur fond d’intensification des combats.
122 000 personnes dans un seul camp
Dans le seul camp de Bentiu, capitale de l’État pétrolier d’Unité (nord), plus de 122 000 personnes s’entassent désormais. Un afflux de civils qui démontre que la situation sur le terrain empire, malgré l’accord de paix signé par le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, dont les forces s’affrontent depuis deux ans.
En octobre, des experts de l’ONU ont mis en garde contre « un risque concret de famine » en cas de poursuite des combats dans certaines zones inaccessibles aux agences humanitaires. De l’aide a depuis pu y être distribuée, mais les conditions de vie continuent d’y être extrêmement difficiles.
Massacres ethniques, viols, torture
Plus de 2,2 millions de personnes ont été chassées de chez elles par la guerre et les atrocités à grande échelle qui l’accompagnent.
Selon des témoignages recueillis pas les organisations internationales comme par la presse, la population est en proie aux massacres ethniques, viols, torture, meurtres et recrutement d’enfants, dont sont responsables les deux camps. Signes des horreurs commises, l’Unicef annonçait en juin 2015 que des enfants étaient égorgés, violés, et brûlés vifs.
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