Burkina : Roch Kaboré et Boni Yayi sur les lieux de l’attentat

Le président burkinabè et son homologue béninois se sont rendus lundi devant le restaurant et l’hôtel attaqués vendredi soir par des jihadistes dans le centre de Ouagadougou.

Un officier de police burkinabé devant l’hôtel Splendid à Ouagadougou au Burkina Faso, 17 janvier 2016 © AFP

Un officier de police burkinabé devant l’hôtel Splendid à Ouagadougou au Burkina Faso, 17 janvier 2016 © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 18 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Venu exprimer sa « solidarité » avec le peuple burkinabè au nom de son pays et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont il a été le médiateur pour les dernières élections au Burkina, le chef de l’État béninois Thomas Boni Yayi est arrivé lundi matin à Ouagadougou, trois jours après l’attaque perpétrée par un commando jihadiste contre le Cappuccino et le Splendid hôtel, dans laquelle 29 personnes, dont 14 étrangers, ont été tuées.

Après un entretien au palais de Kosyam avec Roch March Christian Kaboré, le président burkinabè, les deux chefs d’État se sont rendus vers 13h sur les lieux de l’attentat, avenue Kwame N’Krumah, l’une des principales artères de la capitale.

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« C’est inimaginable »

Suivant attentivement les explications de Maïza Sérémé, la procureure du Faso, ils ont constaté l’ampleur du drame provoqué par les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les nombreuses voitures carbonisées, les bâtiments dévorés par les flammes, ou encore les tables et chaises brisées au sol témoignaient encore, près de 72 heures après l’attaque, de la violence de l’attaque.

« C’est inimaginable. On ne peut pas imaginer une telle barbarie, je suis dépassé (…) Avec beaucoup de respect, je présente mes condoléances les plus attristées aux parents des victimes et souhaite un bon rétablissement aux blessés », a déclaré Thomas Boni Yayi face à la presse.

L’identification de certaines victimes toujours en cours

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Le visage fermé, Roch Marc Christian Kaboré a ensuite pris la parole. « Nous sommes dans une guerre asymétrique. Il faut que nous puissions former notre armée à ce nouveau type de combat. Le peuple burkinabè, malgré les difficultés, ne pliera pas l’échine face au terrorisme. Nous resterons mobilisés pour le combattre avec les moyens du bord, mais nous y arriverons. Aujourd’hui plus que jamais, cette situation nous montre que nous devons mettre la lutte contre le terrorisme au centre de nos préoccupations immédiates. Nous allons donc prendre toutes les dispositions pour que de telles choses ne se reproduisent plus. »

De son côté, la procureure du Faso a indiqué que l’identification de certaines victimes était toujours en cours. L’enquête sur les assaillants et leur mode opératoire ne fait, elle, que commencer.

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