Angola : début du procès de Julino Kalupeteka, gourou jugé pour la mort de neuf policiers

Le procès du gourou angolais Julino Kalupeteka, chef de la secte évangélique illégale « Lumière du monde », accusé avec dix fidèles de l’homicide de neuf policiers en 2015, a débuté lundi.

José Julino Kalupeteka. © Agence angolaise de presse (Angop)

José Julino Kalupeteka. © Agence angolaise de presse (Angop)

Publié le 18 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous allons utiliser tous les arguments afin que Kalupeteka puisse recouvrir la liberté », a déclaré, lundi 18 janvier à la presse locale, l’avocat Salvador Freire, qui assure avec deux de ses collègues la défense de Julino Kalupeteka et de dix autres fidèles, dont le plus jeune a 18 ans. Tous sont accusés d’ « homicide aggravé » et risquent entre 20 et 30 ans de prison selon la loi angolaise.

Le 16 avril 2015, la police avait lancé une opération à Sao Pedro Sumé, une localité difficile d’accès dans la montagne, dans la province de Huambo, afin d’arrêter Juliano Kalupeteka, accusé de perturber l’ordre public. Le gourou, qui avait annoncé la fin du monde pour 2015, vivait alors reclus avec 3 000 fidèles et avait appelé ces derniers à retirer leurs enfants des écoles du pays.

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L’intervention de la police, dont les détails restent extrêmement sommaires, s’était officiellement soldée par la mort de 22 personnes (13 civils et 9 policiers). Un chiffre contesté par l’opposition, qui a avancé un bilan de 1 080 morts.

Prières pacifiques ou coups de machette ?

Selon l’acte d’accusation, les neuf policiers ont été tués principalement à coups de machettes, d’objets contondants ou de bâtons et les agents avaient – disent-ils -répliqué à des coups de feu tirés par les membres de la secte, entraînant la mort de 13 civils.

Mais, pour les avocats de la défense, les chants et les prières pacifiques de la foule au moment de l’arrestation des accusés prouvent que les membres de la secte ne voulaient pas s’en prendre à la police.

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Les trois avocats de la défense, parmi lesquels figure David Mendes, qui défend également les 17 opposants au régime jugés à Luanda pour « rébellion » et « tentative de coup d’État », ont été mobilisés par l’association Mains Libres, qui défend les droits de l’Homme dans le pays et qui a organisé une collecte de fonds pour ce procès.

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