Tunisie : couvre-feu à Kasserine, 14 blessés dans des heurts entre police et manifestants

Quatorze manifestants réclamant des emplois ont été légèrement blessés à Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie, ce mardi. Un couvre-feu a été décrété.

Voiture de police à l’entrée de l’hôpital de Kasserine, Tunisie, le 17 juillet 2014 © Mouldi Kraeim/AP/SIPA

Voiture de police à l’entrée de l’hôpital de Kasserine, Tunisie, le 17 juillet 2014 © Mouldi Kraeim/AP/SIPA

Publié le 19 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

Près de 500 personnes, selon un correspondant de l’AFP – un millier, d’après un responsable du ministère de l’Intérieur – se sont rassemblées en fin de matinée devant le siège du gouvernorat de Kasserine en scandant « Le travail est un droit ».

Certains ont lancé des pierres, d’autres sont montés sur le toit du gouvernorat. La police les a dispersés avec du gaz lacrymogène, a déclaré le responsable du ministère. Des habitants ont coupé l’une des principales rues de la ville avec des pneus en feu et l’armée s’est déployée devant le siège du gouvernorat, a précisé le correspondant de l’AFP.

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Quatorze personnes se trouvent à l’hôpital, toutes pour des blessures légères, a indiqué à l’AFP le gouverneur, Chedly Bouallègue.

Un couvre-feu a été imposé à Kasserine de 18H00 à 05H00 du matin à compter d’aujourd’hui, 19 janvier, a indiqué le ministère de l’Intérieur qui a assuré que la situation était stable à la mi-journée. Des commerces ainsi que la Poste et des écoles ont cependant fermé plus tôt que d’habitude en raison des troubles.

Décès controversé d’un chômeur

Depuis le décès samedi dernier d’un chômeur de 28 ans, Ridha Yahyaoui, qui s’est électrocuté après être monté sur un poteau près du siège du gouvernorat pour protester contre son retrait d’une liste d’embauches dans la fonction publique, la situation est tendue à Kasserine.

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Plusieurs dizaines d’habitants avaient exprimé dimanche leur colère en brûlant des pneus dans la ville. Lundi, 150 à 200 personnes ont également protesté sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, en brandissant des portraits du jeune homme.

Un haut responsable du gouvernorat de Kasserine a été limogé à la suite de ce décès et la présidence du gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête.

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