Mali : trois gendarmes tués dans une embuscade près de Mopti
Trois gendarmes maliens ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi près de Mopti par des jihadistes présumés, selon des sources militaire et policières.
« Trois gendarmes ont été assassinés dans la nuit de mardi à mercredi près de Mopti. Ils étaient en mission », a déclaré une source militaire à Mopti, précisant qu’ils « ont été assassinés par balles ». Confirmant l’information, un responsable de la police locale a affirmé que les trois gendarmes étaient tombés dans une embuscade à une soixantaine de kilomètres de Mopti.
« Les gendarmes Sidiki Traoré, Tiécoura Dembélé, et Souleymane Sidibé étaient isolés. Ils sont allés dans une zone qui est difficile d’accès », a indiqué cette source policière. « Les terroristes ont tendu une embuscade et ils sont tombés dans l’embuscade », a-t-on ajouté. Selon une autre source policière, « un adjudant » figure parmi les trois gendarmes tués.
IBK rendait peu avant hommage à l’armée malienne
Peu avant cette nouvelle, dans un discours télévisé à l’occasion du 55e anniversaire de l’armée malienne, le président Ibrahim Boubacar Keïta avait rendu hommage à « certains de nos vaillants soldats, certains des dignes fils de notre pays (qui) ont payé de leur vie cet engagement patriotique », assurant que « leur sacrifice ne sera pas vain ».
Le président a dénoncé dans son discours les attaques jihadistes, mais a affirmé que « ce désir effréné de ceux qui s’avèrent être de véritables ennemis de la paix s’est heurté à la détermination des éléments de notre brave armée ».
« Cette dernière a su faire face et faire échec à la mise en oeuvre sur grande échelle de la stratégie de ceux d’en face, faite d’actes asymétriques, ignobles et d’un coût énorme en victimes innocentes », a-t-il ajouté, promettant que l’armée bénéficierait « des moyens d’une formation adaptée et d’un équipement approprié ».
Une nouvelle attaque dans le centre
Deux soldats et un paramilitaire maliens avaient encore péri vendredi 15 janvier lors de deux attaques armées distinctes dans le nord et dans le centre du Mali, où les attaques se sont répandues depuis plusieurs mois. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont en effet étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin au sud du pays.
Aux alentours de Mopti, près de laquelle a eu lieu l’embuscade dans la nuit de mardi à mercredi, sévit notamment le Front du Macina, dirigé par Amadou Koufa, prédicateur lié à Iyad Ag Ghali et ayant notamment appelé à faire de la ville la capitale d’un califat.
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