La famille d’Hasna Aït Boulahcen estime qu’elle est une victime du terrorisme et porte plainte contre X

« Hasna Aït Boulahcen est une victime du terrorisme, elle n’est pas une kamikaze », affirme à Jeune Afrique Me Fabien Ndoumou, avocat de trois membres de la famille de la jeune femme, tuée lors de l’assaut des forces de l’ordre à Saint-Denis (banlieue parisienne) le 18 novembre, cinq jours après les attentats qui ont tué 130 personnes à Paris.

Des policiers français lancent l’assaut à Saint-Denis, au nord de Paris, le 18 novembre 2015. © Thibault Camus/AP/SIPA

Des policiers français lancent l’assaut à Saint-Denis, au nord de Paris, le 18 novembre 2015. © Thibault Camus/AP/SIPA

Publié le 20 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

« Elle n’a rien d’une terroriste comme on a pu la décrire », martèle Me Ndoumou, avocat de la mère, du frère et de la sœur d’Hasna Aït Boulahcen, cousine d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats du 13 novembre à Paris. Au nom des trois membres de la famille, l’avocat a déposé le 13 janvier à Paris une plainte contre X auprès du juge anti-terroriste Christophe Teissier.

« Elle voulait se rendre », selon l’avocat de la famille

Me Ndoumou se base sur les causes du décès de la jeune femme. « Elle est morte par asphyxie suite à l’explosion d’une ceinture explosive qu’elle ne portait pas », rapporte l’avocat, qui estime également qu’Hasna Aït Boulahcen  avait exprimé la volonté de se rendre aux forces de l’ordre.

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Me Ndoumou en veut pour preuve une vidéo diffusée par TF1 de l’assaut des forces de l’ordre à Saint-Denis le 18 novembre. Dans un extrait, on peut entendre un policier demander en criant « Il est où ton copain? ». Question à laquelle répond alors une voix – présentée par l’avocat comme celle d’Hasna Aït Boulahcen – « C’est pas mon copain. Je veux sortir ! ».

Hasna Aït Boulahcen « séquestrée » selon sa famille

« Elle a hurlé qu’elle voulait se rendre », en conclut donc l’avocat de la famille, qui affirme que la jeune femme a été « séquestrée ». « Hasna a voulu coopérer, elle a dit à une amie qu’elle était sous pression de son cousin qui lui demandait de faire couler le sang », poursuit Me Ndoumou.

Hasna Aït Boulahcen avait pourtant montré des signes de radicalisation. Elle avait notamment fait part de son intention de se rendre en Syrie, comme le rapportait Jeune Afrique le jour de sa mort. Elle y avait aussi partagé une photo d’Hayat Boumedienne, la compagne d’Amedy Coulibaly, auteur de l’attaque sanglante contre l’Hyper Cacher à Paris le 9 janvier.

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