RDC : le chef du « G7 » empêché de se rendre dans son fief du Sud-Est

Charles Mwando Nsimba, le chef des frondeurs de la majorité passés à l’opposition, a été débarqué de son avion par les services de sécurité mercredi matin à Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, alors qu’il s’apprêtait à se rendre dans son fief.

Un véhicule de police à Kinshasa. © AFP/Desirey Minkoh

Un véhicule de police à Kinshasa. © AFP/Desirey Minkoh

Publié le 20 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

Ex-ministre de la Défense et ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Charles Mwando Nsimba est le président du « G7 », nom donné à cette coalition de sept partis de la majorité passés à l’opposition.

Selon une source source sécuritaire et un témoin à l’aéroport, il a été intercepté mercredi 20 janvier en début de matinée par des agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR) alors qu’il était à bord d’un avion de ligne régulier en partance pour Kalemie, dans la province du Tanganyika (sud-est de la RDC).

la suite après cette publicité

« Un ordre »

« Il y a eu un ordre », a indiqué la source sécuritaire, sans donner plus de raison sur ce débarquement. Mwando Nsimba est reparti libre de l’aéroport avant de tenir une conférence de presse dans laquelle il a dénoncé « un acte barbare » du pouvoir à son encontre.

Le « G7 » accuse le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de chercher à tout faire pour se maintenir en poste au-delà de la fin de l’année. La majorité affirme en effet que l’organisation de scrutins viables est impossible avant deux à quatre ans, pour des raisons financières et techniques. Joseph Kabila a par ailleurs proposé un « dialogue national » en vue d’élections « crédibles ».

Manifestations pour la tenue de la présidentielle en 2016

Le « G7 », comme la majeure partie de l’opposition, refuse pour l’heure ce dialogue vu par les détracteurs du président comme un « piège » destiné à permettre à Joseph Kabila de rester à la tête de l’État.

Mardi, près de 5 000 personnes ont manifesté à Bukavu (Est) pour réclamer la tenue de la présidentielle en 2016, mais à Kinshasa et Lubumbashi, la police a empêché les rassemblements que prévoyait l’opposition à la mémoire des morts de la répression des émeutes contre le pouvoir survenues en janvier 2015 dans la capitale et d’autres villes du pays.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires