Ecobank au deuxième rang des banques d’Afrique de l’Ouest

Présent dans 33 pays, le groupe bancaire Ecobank a annoncé le 28 mars ses résultats pour 2011. Avec à la clé un bond de 32,9% des revenus et de 56,9% des profits.

Ecobank est présent dans 33 pays et employait fin 2011 23 355 personnes. © AFP

Ecobank est présent dans 33 pays et employait fin 2011 23 355 personnes. © AFP

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Publié le 29 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

« Une année de profonde transformation » : c’est ainsi que le groupe Ecobank a qualifié le cru 2011 à l’occasion de la publication, le mercredi 28 mars, de ses résultats financiers consolidés. Conséquence directe de l’intégration de la banque nigériane Oceanic Bank, Ecobank voit son total de bilan à fin 2011 s’envoler de 64%, à 17,16 milliards de dollars. Le groupe bancaire basé au Togo grimpe du même coup du quatrième au deuxième rang des banques d’Afrique de l’Ouest, doublant les nigérians Zenith International Bank et le groupe panafricain basé au Nigeria Nigeria United Bank for Africa.

En revanche, Ecobank reste derrière First Bank of Nigeria par le total de bilan. Les autres indicateurs présentés par le groupe mercredi sont également très positifs. Le produit net bancaire progresse de 32,9% et franchit la barre du milliard de dollars, à 1,19 milliard de dollars. Les bénéfices nets bondissent de 56,9% passant de 131,8 millions de dollars en 2010 à 206,8 millions de dollars en 2011. Parallèlement, le taux de créances douteuses a fortement reculé, passant en un an de 15,2% à 5,5 %.

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Coté sur trois Places ouest-africaines (Abidjan, Lagos et Accra), Ecobank est présent dans 33 pays et employait fin 2011 23 355 personnes. Le groupe a annoncé il y a deux ans approcher de la fin de son expansion panafricaine. Il a dans la foulée adopté une organisation en trois pôles (banque de l’entreprise, banque domestique et banque d’affaires), avec l’objectif désormais de figurer sur chacun de ses marchés parmi les premières banques. Un grand pas en ce sens a été réalisé fin 2011 avec l’acquisition de la totalité du capital d’Oceanic Bank au Nigeria qui a permis à Ecobank Nigeria de se hisser parmi les cinq premiers établissements du géant économique ouest-africain.

La perspective Nedbank

De même, au Ghana, le rachat de Trust Bank, finalisé en janvier dernier, permet à Ecobank Ghana de grimper au premier rang sur le marché local par le total de bilan. En 2011, Ecobank a également accru ses liens avec le sud-africain Nedbank. Ce dernier lui a accordé un prêt de 285 millions de dollars sur trois ans, avec une possibilité de convertir ce prêt en parts de capital. En cas de conversion, Nedbank deviendrait le premier actionnaire du groupe, avec 20% du capital.

Fin 2011, l’actionnariat d’Ecobank restait très éclaté avec parmi les principaux actionnaires la SFI (filiale de la banque mondiale), la structure de défaisance nigériane Amcon et la banque d’affaires Renaissance Capital, aucune ne possédant plus de 11%. Pour 2012, Ecobank a annoncé comme priorités « l’intégration de ses récentes acquisitions, développer les synergies et continuer l’optimisation de l’outil industriel. » À noter également que l’année qui vient sera également marquée par le passage de relais entre Arnold Ekpe, l’actuel directeur général du groupe, et Thierry Tanoh, aujourd’hui vice-président de la SFI et qui a été choisi par le conseil d’administration pour lui succéder.

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