Le Nigeria cherche à lever jusqu’à 5 milliards de dollars
Ces ressources vont financer le budget 2016, qui prévoit un triplement des investissements dans les infrastructures. Abuja prévoit l’émission d’un eurobond, son premier depuis 2013.
![Kemi Adeosun est la ministre nigériane des Finances. Elle avait annoncé que le pays s’apprêtait à demander pour environ 5 milliards de prêts internationaux. © Afolabi Sotunde/Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/01/22/kemi-adeosun-reuters.jpg)
Kemi Adeosun est la ministre nigériane des Finances. Elle avait annoncé que le pays s’apprêtait à demander pour environ 5 milliards de prêts internationaux. © Afolabi Sotunde/Reuters
Dans « Nigeria’s Economy: The Road to Recovery » (Économie du Nigeria : la voie du redressement), un document publié le 21 janvier, Kemi Adeosun a annoncé que le gouvernement fédéral nigérian « pourrait lever entre 4,5 milliards et 5 milliards de dollars de financement externes, notamment auprès des institutions multilatérales de développement, des établissements de crédit à l’exportation ainsi que sur le marché des eurobonds ».
Le Nigeria n’a plus émis d’eurobond depuis la levée de 500 millions de dollars sur les marchés internationaux en juillet 2013.
Au total, le gouvernement nigérian entend mobiliser 1 800 milliards de nairas (environ 9,1 milliards de dollars), en puisant en particulier sur son marché domestique.
Infrastructures
Ces ressources devraient notamment servir à financer les investissements prévus dans le cadre du budget 2016 qui table sur 6 000 milliards de naira de dépenses (environ 30,6 milliards de dollars) et prévoit un triplement des investissements dans les infrastructures ferroviaires, routières et électriques en particulier. Le déficit budgétaire du pays est attendu à 11 milliards de dollars en 2016.
Pour rassurer les marchés, Abuja s’est engagé à réduire le train de vie de l’État et à accroître la collecte des impôts, sans pour autant toucher aux dépenses en capital.
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