Algérie : lourdes peines requises dans le procès « Sonatrach 1 »
De lourdes peines ont été requises le 20 janvier à Alger dans un vaste procès pour corruption dans lequel sont impliqués le groupe pétrolier public Sonatrach et des sociétés italienne et allemande.
Douze personnes et quatre sociétés, dont l’Italienne Saipem et l’Allemande Funkwerk, sont jugées depuis le 27 décembre pour association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, blanchiment et corruption dans le cadre de marchés conclus « de gré à gré » avec des compagnies étrangères.
Le procureur a demandé 15 ans de prison et une amende de trois millions de dinars (25 500 euros) à l’encontre d’un ancien PDG de la Sonatrach, Mohamed Meziane.
Il a requis des peines similaires pour le patron la société algéro-allemande Contel Funkwerk, Mohamed Reda Djaafar al-Ismaïl, et l’un des fils du PDG de Sonatrach, Mohamed Reda Meziane.
Des peines d’une à huit années de prison ont été réclamées contre les neuf autres accusés.
Soupçons
Mohamed Meziane est soupçonné d’avoir accordé à Funkwerk Algérie des marchés de plus de 110 millions d’euros en contrepartie de la cession d’actions à ses deux enfants. Cette société devait fournir à Sonatrach un système de télésurveillance de ses installations.
L’ancien PDG de la Sonatrach est aussi soupçonné d’avoir favorisé Saipem, filiale du géant italien de l’énergie ENI, dans un contrat de 586 millions de dollars pour la réalisation d’un gazoduc entre l’Algérie et l’Italie qui n’a jamais été concrétisé.
Saipem, dont le directeur pour l’Algérie avait pour conseiller un des fils de Mohamed Meziane, avait ensuite sous-traité le marché à la société française Piecapag qui était sa concurrente lors de la soumission.
En 2013, Sonatrach était classée première société en Afrique, avec un chiffre d’affaires à l’exportation de plus de 63 milliards de dollars selon son site internet.
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