Crise des réfugiés : Banksy apporte une nouvelle fois son soutien aux migrants de Calais

Banksy a-t-il voulu mettre la France face à sa politique migratoire ? C’est ce que semble indiquer la dernière oeuvre du célèbre et mystérieux grapheur anglais, réalisée devant l’ambassade française à Londres.

À Londres, le grapheur Banksy  a à nouveau témoigné de son soutien aux migrants. © Alastair Grant/AP/SIPA

À Londres, le grapheur Banksy a à nouveau témoigné de son soutien aux migrants. © Alastair Grant/AP/SIPA

Publié le 25 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Face à la mission diplomatique française, le grapheur y a dessiné une jeune fille en pleurs posant devant un drapeau français décrépi. Un portrait ressemblant traits pour traits à certains dessins de Cosette, l’emblématique personnage des Misérables de l’écrivain français Victor Hugo. À la différence que le buste de la fillette y est dissimulé par des gaz lacrymogènes, s’échappant de la grenade jetée à ses pieds.

 © Alastair Grant/AP/SIPA

© Alastair Grant/AP/SIPA

Contre les brutalités à l’encontre des migrants 

la suite après cette publicité

Cette dernière oeuvre de Banksy n’est pas sans rappeler son engagement contre la politique migratoire française, notamment la gestion de « la jungle de Calais », le plus grand camp européen, où les conditions de vies des quelque 5 000 migrants sont dénoncées de toutes parts.

Un pochoir qui dénonce également l’utilisation de gaz lacrymogène de la part des autorités françaises. Pour illustrer son propos, le grapheur a accolé à son dessin un QR code, renvoyant à une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube d’un groupe de soutien aux migrants, No border « Calais Migrant Solidarity ».

Un court film daté de début janvier, illustrant l’utilisation de gaz lacrymogène, dont s’est défendu l’administration locale. « Cette vidéo présente une vision tronquée des événements », avait alors affirmé la préfecture du pas-de-Calais, interrogé par Libération.

Plusieurs œuvres pour Calais 

la suite après cette publicité

En décembre 2015, il avait déjà laissé sa griffe à trois endroits de Calais. La plus médiatisée avait été celle représentant le cofondateur d’Apple, Steve Jobs, baluchon dans une main et vieil ordinateur dans l’autre. Un pochoir rappelant que Steve Jobs était lui-même le fils d’un immigré syrien.

Un dessin de Banksy à Calais, mi décembre 2015. © Michel Spingler/AP/SIPA

Un dessin de Banksy à Calais, mi décembre 2015. © Michel Spingler/AP/SIPA

L’artiste avait également pris pour décor la plage de Calais, face à l’Angleterre. Il y avait réalisé le pochoir d’un enfant fixant l’horizon à l’aide d’une longue-vue, sur laquelle trônait un vautour.

 © Banksy

© Banksy

la suite après cette publicité

Un peu plus loin, dans le centre-ville de Calais, Banksy avait aussi détourné une autre oeuvre du patrimoine culturel français, «Le radeau de la méduse» de Géricault. Mais à la place du navire venant sauver les naufragés, le grapheur avait dessiné un ferry effectuant la navette entre Calais et l’Angleterre.

 © Banksy

© Banksy

Quelques mois avant, l’artiste y avait fait acheminer des éléments démontés de son anti-parc d’attractions Dismaland. Objectif : construire des abris de fortune pour les réfugiés de Calais.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires