Côte d’Ivoire : premier témoignage lors du procès des assassins présumés de Robert Gueï

Le procès des assassins présumés de Robert Gueï, l’ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire tué en 2002, d’une partie de sa famille et de sa grade rapprochée s’est rouvert lundi à Abidjan.

Robert Gueï, ex-chef de la junte en Côte d’ivoire, le 24 octobre 2000. © Issouf Sanogo / AFP

Robert Gueï, ex-chef de la junte en Côte d’ivoire, le 24 octobre 2000. © Issouf Sanogo / AFP

Publié le 26 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Dix-neuf personnes, dont le général Dogbo Blé, un ex-homme fort du régime de Laurent Gbagbo, et Anselme Séka Yapo, dit Séka-Séka, ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo étaient dans le box des accusés du tribunal militaire à Abidjan pour être jugés pour assassinat et complicité d’assassinat.

Lundi 25 janvier, l’adjudant Kouadio Kouadio dit Gino a raconté à la barre l’arrestation de Robert Guéï, qui avait dirigé la junte militaire installée en Côte d’Ivoire après le coup d’État du 24 décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié. Âgé de 61 ans, il a été assassiné par balles le 19 septembre 2002, lors du coup d’État avorté qui s’est mué en rébellion armée dirigée par Guillaume Soro, l’actuel président du Parlement ivoirien. Son épouse, des membres de sa famille et de sa garde rapprochée ont été tués le même jour.

Nous avions pour consigne de retrouver le général Guéï présenté comme complice des assaillants

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« Le 19 septembre 2002, nous avions pour consigne de retrouver le général Guéï présenté comme complice des assaillants (les auteurs du coup raté) », a expliqué l’adjudant Kouadio.

« À la tête d’une équipe de trois personnes, je l’ai (le général Guéï) retrouvé camouflé dans des cartons au sous-sol de la cathédrale Saint Paul du Plateau (qui domine le centre-ville d’Abidjan) », a-t-il poursuivi.

Je ne l’ai plus revu (le général Guéï), ce n’est que plus tard au journal télévisé de 13h que j’ai appris sa mort

L’adjudant Kouadio assure qu’une fois arrêté, il a ensuite remis le général Guéï « au colonel (il était lieutenant-colonel en 2002) Dogbo qui s’est entretenu avec lui ». « Après nous l’avons vu monter dans un Véhicule de l’Avant Blindé (VAB) de la gendarmerie à bord duquel était le capitaine Anselme Séka Yapo », a raconté l’accusé.

« Je ne l’ai plus revu (le général Guéï), ce n’est que plus tard au journal télévisé de 13h que j’ai appris sa mort », a poursuivi l’adjudant.

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Suspendu pour raisons de procédure le 17 décembre dernier, ce procès devrait apporter une réponse à l’une des plus grandes énigmes de la longue crise politico-militaire qu’a traversé la Côte d’Ivoire ces 20 dernières années.

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