Matières premières : la Banque mondiale table sur une baisse des prix en 2016
Les prix des matières premières, hors énergie, devraient reculer de -3,7 %, les produits agricoles de -1,4 % et les métaux de -10 % selon un rapport publié mardi. Le baril de pétrole est attendu à près de 37 dollars sur l’année 2016, contre 50 dollars en moyenne en 2015.
« Tous les indices de prix des principaux marchés de matières premières sont attendus à la baisse en 2016, résultat de surproductions persistantes et, dans le cas des matières premières industrielles, d’une demande au ralenti dans les économies émergentes », écrit la Banque mondiale (BM) dans la nouvelle édition du Commodity Market Outlook [PDF], publiée ce mardi.
Des 46 matières premières dont elle recense les prix moyens sur les marchés internationaux, l’institution de Bretton Woods anticipe un recul des prix de 37 d’entre elles en 2016.
La Banque mondiale anticipe ainsi une baisse de -10,2 % du prix des métaux de base (déjà en recul de -21 % en 2015), en raison d’un ralentissement de la croissance chinoise et d’une production plus élevée qu’anticipée. Les prix des métaux précieux devraient reculer eux de -8 % en 2016.
Cette année, l’institution internationale anticipe un recul de -1,4 % des prix agricoles (-1,7 % pour les denrées alimentaires, – 3,4 % pour les céréales, -2,2 % pour les huiles et les farines).
Un baril de pétrole de retour vers 40 dollars ?
Dans le domaine de l’énergie, la BM prévoit une chute de -13 % des prix du charbon et de – 15 % pour le gaz naturel.
Mention particulière au pétrole dont la prévision de cours est elle aussi revue à la baisse à 37 dollars le baril en moyenne en 2016 contre 50,8 dollars en 2015 (moins que les 52 dollars prévus en octobre dernier).
En référence aux cours actuels de l’or noir, de l’ordre de 30 dollars le baril, la Banque mondiale anticipe « une reprise graduelle des prix au fil de l’année ».
« Tout d’abord parce que la forte chute des cours observée en ce début d’année (où le baril est tombé à 29 dollars) ne semble pas basée sur des fondamentaux économiques solides en ce qui concerne l’offre et la demande de pétrole, et devrait probablement s’inverser. Deuxièmement, les producteurs de pétrole à coûts fixes élevés vont continuer à comptabiliser des pertes récurrentes et, progressivement, réduire leur production – des niveaux de réduction qui dépasseront toute nouvelle capacité qui serait introduite sur le marché. Enfin, la demande en pétrole devraient être plus robuste en raison d’une croissance mondiale en légère reprise », écrivent les économistes de la Banque mondiale.
Le cours du brent s’établissait à la mi-journée était à 30,5 dollars (contre 107,2 dollars en juin 2014, son dernier plus haut).
Ci-dessous une sélection des prévisions de la Banque mondiale (Si vous consultez cet article depuis notre application mobile, veuillez cliquer ici pour voir l’infographie) :
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