RDC : à Paris, Kamerhe promet de « mobiliser le peuple » pour exiger le départ de Kabila

Opposé à un nouveau dialogue politique préconisé par le président Joseph Kabila, l’opposant Vital Kamerhe a promis mardi soir, au cours d’un débat initié par le think tank français Synopia, qu’il mobiliserait les Congolais pour exiger le départ du chef de l’État, soupçonné de vouloir se maintenir au pouvoir.

L’opposant Vital Kamerhe, leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le 26 janvier 2016 à Paris. © Lydie D. Omanga/Twitter

L’opposant Vital Kamerhe, leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le 26 janvier 2016 à Paris. © Lydie D. Omanga/Twitter

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Publié le 27 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Pas question de laisser le président Joseph Kabila « glisser » à l’issue de son deuxième et dernier mandat constitutionnel qui arrive à terme fin 2016. En tout cas, Vital Kamerhe exclut toute hypothèse d’un éventuel prolongement du bail du chef de l’État congolais au Palais de la nation.

Invité le 26 janvier à une conférence organisée à Paris par le think tank Synopia, le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a réaffirmé son choix de refuser le dialogue politique annoncé en RDC. S’il admet qu’en démocratie, « le dialogue est une vertu », Vital Kamerhe considère en revanche que celui qui a été convoqué par le président Joseph Kabila n’est qu’un « stratagème » pour permettre à ce dernier de se maintenir au pouvoir. Et il en appelle au peuple pour lui barrer la route.

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« Nous n’allons pas attendre que la démocratie soit un cadeau, a-t-il prévenu. Nous allons mobiliser le peuple » pour exiger l’alternance et la tenue des élections. À l’en croire, à partir du 16 février, une série d’actions débutera en RD Congo pour mettre la pression sur les autorités et les pousser à organiser les scrutins dans les délais constitutionnels.

La Constitution protège aussi Kabila, selon Kamerhe

« La Constitution [de la RDC] est très claire : elle demande aux Congolais d’empêcher à un individu ou à un groupe d’individus qui veulent s’accaparer le pouvoir par la force », a-t-il ajouté, soulignant que la Loi fondamentale congolaise est par ailleurs « équilibrée » puisqu’elle protège également le chef de l’État en exercice contre un éventuel coup d’État.

Vital Kamerhe s’est par ailleurs inscrit en faux contre toute stratégie de « certains opposants » qui promettent la Cour pénale internationale (CPI) au président sortant. Pour lui, l’opposition doit en effet rassurer Joseph Kabila qu’il y a bien une vie après la présidence de la République.

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« Entre Katumbi et moi, il n’y a pas de problème »

Et l’après Kabila, l’opposition y pense déjà. Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, a même lancé l’idée des primaires pour choisir un candidat commun face au camp de la majorité actuelle au pouvoir. Une idée que ne rejette pas Vital Kamerhe, même si le leader de l’UNC considère qu’il faut d’abord se battre ensemble pour « débloquer le processus électoral ».

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« Mais entre Katumbi et moi, il n’y a pas de problème », s’est empressé d’affirmer Vital Kamerhe, rappelant que tous les deux font partie de la plateforme Front citoyen 2016, opposée à tout « glissement » du calendrier électoral.

Sera-t-il prêt à s’effacer pour laisser le statut de candidat de l’opposition à Katumbi ? Kamerhe a affirmé n’avoir « pas d’obsession présidentielle mais de l’ambition ». « Le peuple congolais ne va pas nous pardonner si nous n’arrivons pas à lui donner un candidat unique de l’opposition. Cela ne veut pas dire un homme fort qui va avaler tous les autres », a-t-il conclu.

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