#FreeMoussa : la justice bangladaise rejette la demande de libération du jeune humanitaire
La Haute cour de justice du Bangladesh a refusé mercredi la mise en liberté de Moussa Ibn Yacoub, humanitaire de Barakacity, de peur qu’il ne quitte le territoire en attendant son procès.
C’est un nouveau coup de boutoir pour Moussa et ses proches. La justice bangladaise a décidé mercredi 27 janvier qu’il resterait en détention en attendant son procès qui doit se tenir en avril. Sur Facebook, l’un de ses avocats a dénoncé le verdict : « Lourd délibéré qui résonne en ce jour dans les prétoires et les murs humides de la Cour, dont la blancheur de la peinture ternie frôle avec l’obscurité et la sombritude des robes noires des avocats et magistrats qui l’habitent… » écrit maître Bolaky.
« La High Court, après avoir décidé de la mise en liberté de Molovi Abdusalam – traducteur et interprète de Moussa – hier, a maintenu ce dernier aujourd’hui en détention. Ce délibéré est hautement symbolique. La justice bangladaise semble gagner en cohérence. Elle reconnaît privilégier le principal à l’accessoire, et reconnaît que l’interprète de Moussa n’est qu’accessoire de l’aide qui aurait été apportée par Moussa aux rohingyas, et l’a libéré de ce chef, mais maintient Moussa, figure de proue de cette lutte, en détention », écrit encore l’avocat.
« La lutte continue »
Moussa est emprisonné depuis le 22 décembre pour «activités suspectes ». Alors qu’il se rendait dans le sud du pays pour apporter de l’aide aux Rohingyas (une communauté musulmane persécutée au Bangladesh), il avait été arrêté à un check point et interpellé en raison de la différence entre son nom musulman et celui qui figure sur ses papiers civils, Puemo Maxime Tchantchuing.
Mais, pour l’avocat du Français, le vrai problème est celui des Rohingyas : « Les autorités ont un problème avec les rohingyas, et les juges ne remettent pas cela en cause : ils adhèrent donc – tacitement – à cette rhétorique amère et haineuse. La lutte se poursuit donc pour la défense, pour arracher cette si chère et précieuse liberté de Moussa…», conclut-il.
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