Mohammed VI accepte le rapatriement des Marocains en situation irrégulière en Allemagne
Suite aux violences survenues à Cologne le soir du 31 décembre, l’Allemagne avait demandé au Maroc et à l’Algérie d’accepter le retour de leurs ressortissants en situation irrégulière. Rabat vient d’accéder à cette requête mais en exigeant que les intéressés soient d’abord identifiés en tant que Marocains.
Après dix jours de silence, le Maroc a enfin réagi aux pressions de l’Allemagne pour le rapatriement rapide des Marocains qui se sont vu refuser le statut de réfugié politique. Mercredi 27 janvier, le roi du Maroc a eu un entretien téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et a accepté le retour de ses sujets marocains.
« Le Souverain et la chancelière allemande ont convenu que les responsables concernés des deux pays renforcent immédiatement leurs échanges en vue de préparer et étudier les dossiers des personnes en séjour illégal, et de procéder au transfert, sans délais, vers le Maroc des personnes en situation irrégulière devant faire l’objet d’un rapatriement », annonce un communiqué du cabinet royal marocain.
Conséquence des agressions sexuelles de Cologne
Avec près de 1,1 million de réfugiés en 2015, l’Allemagne a connu des violences inquiétantes par leur ampleur, dont des agressions sexuelles à Cologne, le soir du nouvel an, et dans lesquelles de nombreux Algériens et Marocains seraient impliqués. Angela Merkel avait ensuite invité Rabat et Alger à récupérer leurs sans-papiers, soit 2 896 Marocains et 2 296 Algériens. Elle avait même haussé le ton en menaçant le Maroc de suspendre ses aides au développement s’il ne coopèrait pas dans cette opération de rapatriement.
Une identification obligatoire
« Le Maroc n’est pas contre le rapatriement de ses ressortissants, mais leur identification est primordiale pour déterminer s’ils sont bien Marocains », précise un membre du gouvernement.
Profitant de la brèche humanitaire qui s’est ouverte en Europe pour les réfugiés syriens, beaucoup de Marocains sont entrés en Allemagne via la Turquie, où aucun visa n’est exigé, pour regagner la Grèce et ensuite d’autres pays d’Europe, aidés en cela par des réseaux de trafic humain.
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