Azura boucle le financement d’un mégaprojet électrique au Nigeria
Le groupe nigérian a mobilisé 876 millions de dollars pour la construction d’une centrale électrique indépendante dans le sud-ouest du pays. Parmi les prêteurs figurent de nombreuses institutions de financement du développement parmi lesquelles le français Proparco, le hollandais FMO, l’américain OPIC et IFC (groupe de la Banque mondiale).
Azura Power Holdings a bouclé la levée de 876 millions de dollars pour la construction d’une centrale électrique indépendante (IPP) de 450 mégawatts dans l’État d’Edo, dans le sud-ouest du Nigeria.
Alimentée au gaz, la centrale d’Azura-Edo devrait entrer en service en 2017. C’est « la première centrale électrique indépendante (IPP) entièrement financée par des fonds privés au Nigeria », indique dans un communiqué publié ce jeudi le cabinet d’avocat Clifford Chance, qui a conseillé les prêteurs. De fait, Azura Power a apporté 190 millions de dollars en capitaux propres et emprunté 686 millions de dollars auprès d’un consortium de 15 prêteurs internationaux et nigérians.
Parmi ces derniers figurent de nombreuses institutions habituées aux investissements de projets d’infrastructures, notamment en Afrique : International Finance Corporation (filiale de la Banque mondiale), la Société néerlandaise de financement du développement (FMO), les français Proparco (filiale de l’Agence française de développement) et Caisse des dépôts et consignations, les allemands DEG et KfW (banque de développement), les britanniques Infrastructure Crisis Facility – Debt Pool et Emerging Africa Infrastructure Fund, le suédois Swedfund et l’américain OPIC.
Les cinq banques qui ont participé au financement sont le nigérian First City Monument Bank, ainsi que Standard Chartered Bank, Rand Merchant Bank, Siemens Bank et The Standard Bank of South Africa.
Ambitions
Azura Power indique que la centrale d’Edo représente la première phase d’un projet de parc de 1 500 MW pouvant fournir de l’électricité à plus de 12 millions de personnes au Nigeria.
Le groupe énergétique est détenu par Amaya Capital, une société d’investissement basée à Londres et qui contrôle également le producteur d’hydrocarbures nigérian Seven Energy.
Azura Power fait partie des nouveaux acteurs indépendants du secteur de l’énergie au Nigeria, qui ont émergé dans la foulée de la libéralisation du secteur au tournant de cette décennie attirés par les gigantesques besoins électriques du pays. La production électrique du pays tourne autour de 4 000 MW, contre 3 000 MW l’an dernier, loin des capacités du grand rival sud-africain (43 600 MW) et de l’objectif de 20 000 MW d’électricité produite à partir de combustibles fossiles (et 5 690 MW d’énergie hydroélectrique) que s’est fixé le pays pour 2020.
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