Burundi : 17 personnes arrêtées dont un journaliste français et un photographe britannique
La police burundaise a annoncé jeudi soir l’arrestation de 17 personnes dont Jean-Philippe Rémy et Phil Moore, deux journalistes étrangers, dans un quartier contestataire de Bujumbura.
Tard dans la nuit de jeudi 28 au vendredi 29 janvier, le ministère burundais de la Sécurité publique a confirmé l’arrestation de 17 personnes dont deux journalistes étrangers à Nyakabiga, l’un des quartiers contestataires de Bujumbura.
« Ces deux étrangers ont été arrêtés en compagnie d’un groupe de criminels armés », a déclaré le ministère dans un communiqué. Tous les deux détenaient une accréditation de journaliste, selon les autorités burundaises.
Il s’agit de Jean-Philippe Rémy, correspondant régional Afrique du quotidien français Le Monde, et de Phil Moore, photographe britannique freelance. Ce dernier travaille régulièrement pour l’AFP.
Les raisons de l’arrestation ?
Pour l’instant, la raison exacte de leur arrestation n’a pas été précisée. Le communiqué du ministère de la Sécurité publique indique néanmoins qu’ »un mortier, une kalachnikov et des pistolets ont été saisis au cours d’une opération de police dans le quartier de Nyakabiga ». Et les deux journalistes s’y trouvaient pour faire leur travail.
« C’est la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels », a déclaré Moise Nkurunziza, porte-parole adjoint de la police sur la Radio télévision nationale burundaise (RTNB).
Préoccupation des professionnels
L’Association des journalistes étrangers en Afrique de l’Est (FCAEA) s’est dit « extrêmement préoccupée par les arrestations de [ces] chers et estimés collègues, Phil Moore et Jean-Philippe Rémy, hier [28 janvier] au Burundi ».
« Ce sont des professionnels chevronnés et la nouvelle de leur détention alors qu’ils faisaient leur travail à Bujumbura nous inquiète beaucoup », écrit la FCAEA dans un communiqué rendu public vendredi matin.
Réaction de la France
Réagissant à l’arrestation de ces deux journalistes, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a appelé vendredi à leur « libération immédiate ».
Même son de cloche au quotidien Le Monde qui a réclamé très tôt dans la matinée la remise en liberté de ses envoyés spéciaux au Burundi.
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