Attentats de Paris : Hasna Aït Boulahcen sera-t-elle inhumée au Maroc ?

La justice a délivré un permis d’inhumer pour Hasna Aït Boulahcen, tuée lors de l’assaut des forces de l’ordre à Saint-Denis (banlieue parisienne) le 18 novembre, cinq jours après les attentats qui ont tué 130 personnes à Paris.

Des policiers français lancent l’assaut à Saint-Denis, au nord de Paris, le 18 novembre 2015. © Thibault Camus/AP/SIPA

Des policiers français lancent l’assaut à Saint-Denis, au nord de Paris, le 18 novembre 2015. © Thibault Camus/AP/SIPA

Publié le 29 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

« Sa famille réclamait la restitution du corps, il lui a finalement été accordé », a indiqué jeudi 28 janvier à Jeune Afrique Fabien Ndoumou, avocat de la famille de Hasna Aït Boulahcen, cousine d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris du 13 novembre. Depuis l’assaut du raid, le corps de Hasna Aït Boulahcen reposait à l’Institut médico-légal de Paris (IML).

Une demande d’inhumation transmise au Maroc 

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« Une demande a été envoyée aux autorités marocaines afin qu’elle soit inhumée là-bas, selon le souhait de sa famille », a précisé Me Ndoumou. « Il n’y a pas de raison que le Maroc refuse la demande », assure l’avocat, qui a déposé le 13 janvier à Paris une plainte contre X auprès du juge anti-terroriste Christophe Teissier, estimant que Hasna Aït Boulahcen est « une victime du terrorisme ». Pour l’heure, les autorités marocaines n’ont pas encore pris de décision.

Hasna Aït Boulahcen avait été tuée le 18 novembre lors de l’assaut du raid. D’abord présentée comme la première femme kamikaze en France, le rapport d’autopsie avait conclu qu’elle était morte par asphyxie.

Une nouvelle plainte déposée à Bobigny 

Après les attentats de Paris, elle avait aidé son cousin Abdelhamid Abaaoud lors de sa cavale. « Hasna a dit à une amie qu’elle était sous pression de son cousin qui lui demandait de faire couler le sang », déclarait le 20 janvier Fabien Ndoumou, qui a déposé une nouvelle plainte mardi 26 janvier auprès du parquet de Bobigny contre X pour « crime d’homicide et non assistance à personne en danger », a-t-il indiqué. « Elle a hurlé qu’elle voulait se rendre », poursuit l’avocat de la famille, qui affirme que la jeune femme a été « séquestrée ».

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Hasna Aït Boulahcen avait pourtant montré des signes de radicalisation. Elle avait notamment fait part de son intention de se rendre en Syrie, comme le rapportait Jeune Afrique. Elle y avait aussi partagé une photo d’Hayat Boumedienne, la compagne d’Amedy Coulibaly, auteur de l’attaque sanglante contre l’Hyper Cacher à Paris le 9 janvier.

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