Banque de Dakar : la nouvelle direction entre en fonction
Vasco Duarte-Silva est rappelé à la tête du conseil d’administration de la banque, qui souhaite désormais tourner la page, après le départ tumultueux du président et de la directrice générale, six mois à peine après leur arrivée.
Banque de Dakar a démarré ses activités en juin 2015. © DR
Le Portugais Vasco Duarte-Silva, un temps directeur général intérimaire de Banque de Dakar (BDK), et le Sénégalais Ibrahima Fall, jusque là directeur général adjoint de la banque d’affaires, ont été respectivement promus président du conseil d’administration et directeur général.
La confirmation a eu lieu lors du conseil d’administration de l’institution, tenu la semaine dernière, après que Mamadou Seck et Anta Dioum, respectivement président du conseil d’administration et directrice générale depuis six mois, ont démissionné.
Des divergences de vues opposaient ce binôme aux principaux actionnaires de BDK au sujet de l’orientation stratégique de l’institution. De fait, ces derniers détiennent 78 % du capital de la banque via le Groupe BDK détenu par des hommes d’affaires internationaux, parmi lesquels le milliardaire espagnol Alberto Cortina.
« Rien de sulfureux »
« Il n y a rien de sulfureux quant aux raisons ayant occasionné les démissions de Mamadou Seck et Anta Dioum. Ce sont juste des divergences de point de vue, de méthode et de tempérament », explique une source proche du dossier.
Les dissensions entre les actionnaires espagnols majoritaires, qui trouvaient « assez normal d’imposer leurs points de vue », et la direction exécutive ont fait capoté la collaboration.
« La direction générale se prévalait de sa connaissance du marché et ne souhaitait s’engager sur certaines orientations. Idem pour le président du conseil d’administration qui n’a pas accepté d’être ramené à une simple ‘guichet d’enregistrement’ des décisions prises par les actionnaires », explique notre source.
Avec ce nouveau tandem à la tête de BDK, l’institution bancaire souhaite désormais tourner la page et s’attend à des relations plus apaisées quant à la conduite de ses opérations.
