Côte d’Ivoire : vers un meilleur encadrement de la médecine traditionnelle
La Côte d’Ivoire a pris le décret d’application du nouveau code des praticiens de la médecin traditionnelle. Qui interdit notamment à ces derniers de faire de la publicité.
Adieux les spots radio et télé vantant les succès infaillibles du très flippant professeur Mamadou face au cancer ou ceux du tout aussi éminent docteur Idrissa contre la stérilité. Bye-bye les tracts et affiches qui vous promettent amour et fidélité – en polluant au passage les murs de toutes les communes ivoiriennes. Fini la course à la surenchère dans les journaux, où guérisseurs, voyants et gourous jouent des coudes à coup d’encarts et de petites annonces pour vous assurer fortune, gloire et virilité. Le 27 janvier, le gouvernement ivoirien a adopté un décret qui interdit désormais aux praticiens de la médecine traditionnelle de faire de la publicité et de s’attribuer des titres de la médecine conventionnelle (tels que « docteur » ou « professeur »).
Ces deux dispositions font partie du nouveau « code d’éthique et de déontologie des praticiens de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle » prévu par la loi du 20 juillet 2015, qui entre donc en vigueur à la faveur du décret d’application du 27 janvier. Ce dernier organise l’ensemble des règles que doivent respecter les « tradipraticiens », comme celle de justifier d’un minimum de connaissance et de savoir-faire avant de diagnostiquer ou soigner qui que ce soit. Il proscrit par ailleurs l’utilisation de parties du corps ou d’organes humains aux fins de soins thérapeutiques de médecine traditionnelle.
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