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En Algérie, l’article 51 du projet de nouvelle constitution, qui doit être voté mercredi par le Parlement, alimente la polémique. Il prévoit d’exclure des hautes fonctions politiques les binationaux, qui, comme au Sénégal ou au Bénin, se retrouvent au centre des débats.
Le débat fait rage en Algérie autour de l’article 51 du projet de révision de la Constitution algérienne, qui dispose que « la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques ». Adopté le 11 janvier par le conseil des ministres, le projet doit être voté par l’Assemblée mercredi 3 février.
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Selon cet article 51, les binationaux ne pourraient plus se présenter aux élections parlementaires et locales et son champ d’application pourrait englober des postes dans la magistrature, la police, l’éducation et l’armée. Le projet de nouvelle constitution dispose également, dans son article 73, qu’il serait interdit aux binationaux, comme au Sénégal en Côte d’Ivoire ou en Tunisie, d’être candidat à la présidentielle.
Ces dispositions ont toutefois soulevé la colère des binationaux, en particulier en France. Ceux-ci estiment que l’Algérie se couperait de nombreuses compétences et créerait une citoyenneté de seconde zone. La Franco-Algérienne Chafia Mentalecheta, députée des Algériens de l’étranger de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS, opposition), ainsi que de nombreuses associations demandent le retrait de l’article 51.
Un débat qui agite le Sénégal et le Bénin
Ce n’est pas la première fois que la participation des binationaux aux fonctions politiques d’un État fait débat sur le continent.
Au Sénégal, la polémique tourne autour de la personne de Karim Wade qui, bien qu’incarcéré, devrait, selon la Constitution, renoncer à sa nationalité française s’il devait se présenter à la présidentielle.
Autre exemple au Bénin où les détracteurs du candidat à la présidentielle Lionel Zinsou, de nationalités béninoise et française, n’ont pas hésité à le surnommer le « proconsul ».
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