Mines : le britannique Alufer vise 5 millions de tonnes de bauxite par an en Guinée

Une convention minière a été signée entre le groupe britannique et la Guinée pour l’exploitation d’un gisement de bauxite (composant de l’aluminium). La production, prévue dès 2017, est attendue à 5 millions de tonnes.

Les réserves de bauxite de la Guinée sont estimées à 25 milliards de tonnes. © AFP

Les réserves de bauxite de la Guinée sont estimées à 25 milliards de tonnes. © AFP

Publié le 2 février 2016 Lecture : 2 minutes.

La bauxite guinéenne continue d’attirer les investisseurs. Après l’annonce de l’entrée du milliardaire français Xaviel Niel dans un projet minier à Boké, c’est au tour d’Alufer Mining de signer une convention minière pour l’exploitation du gisement de Bel Air, situé dans cette même région du nord-ouest de la Guinée.

La convention minière a été conclue le 1er février entre Alufer Mining et l’État guinéen. Domiciliée sur l’île britannique de Guernesey, Alufer Mining est présidée par l’entrepreneur sud-africain d’origine chypriote Adonis Pouroulis (par ailleurs fondateur du groupe minier Petra Diamonds coté à la Bourse de Londres), qui en est également l’un des principaux actionnaires.

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Alufer Mining a obtenu un permis d’exploration en 2010 pour le projet minier de Bel Air, situé dans la préfecture de Boffa à 15 kilomètres de la côte du Golfe de Guinée. Le groupe a obtenu un permis d’exploitation en septembre 2013, un peu plus de deux ans avant la signature de la convention minière.

« Le projet compte démarrer les principaux travaux de construction au second semestre 2016 puis la production commerciale fin 2017. La première phase de production est de 5 millions de tonnes par an, il est prévu de passer à 10 millions de tonnes dans un délai de 5 ans », indique le texte de cette convention. Dans un communiqué publié en juillet 2015, Alufer Mining a indiqué qu’environ 140 millions de dollars d’investissement seraient nécessaires pour le développement du site de Bel Air.

Alufer prévoit d’extraire la bauxite en utilisant des équipements de surface, pour ensuite la transporter par camions, la charger sur des barges qui iront livrer des navires à fort tonnage en mer. Les conditions financières de la convention n’ont pas été spécifiées.

Le groupe minier détient un permis d’exploration sur un autre gisement de bauxite en Guinée, près de Labé, dans le centre du pays.

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Quatre autres gisements en production

Tandis que les cours de la quasi-totalité des minerais sont au plus bas, le prix de la bauxite, qui se vend de gré à gré, reste à des niveaux élevés, au-dessus de 55 dollars la tonne depuis 2014. Et ce bien que le cours de l’aluminium – produit à partir de la bauxite – ait lui plongé de 17,8 % ces douze derniers mois. Avec 25 milliards de tonnes de bauxite dans son sous-sol (la moitié des réserves mondiales connues), la Guinée tire son épingle du jeu, profitant des besoins de la Chine, où les usines d’aluminium tournent à plein régime. La Guinée bénéficie aussi de la disparition de quelques concurrents de poids. Depuis 2014, elle profite notamment de l’interdiction par l’Indonésie (près de 50 millions de tonnes de bauxite produites en 2013) d’exporter ses minerais bruts.

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Pour le moment, seuls quatre gisements sont en production : les « historiques », ceux de la CBG, qui produit à Sangaredi quelque 16 millions de tonnes par an, et du géant moscovite Rusal, qui extrait de ses mines de Fria et de Kindia environ 4 millions de tonnes chaque année ; ainsi que celui de la Société minière de Boké (SMB), pilotée par China Hongqiao Group, qui a démarré l’exploitation en août 2015 et vise de 5 millions à 10 millions de tonnes par an.

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