Nigeria : au moins 85 morts dans l’attaque de Dalori par Boko Haram

L’attentat qui a frappé samedi une localité proche de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a fait au moins 85 morts, selon un nouveau bilan annoncé lundi.

Les stands du marché de Maiduguri après une attaque de Boko Haram, le 22 juin 2015. © AFP

Les stands du marché de Maiduguri après une attaque de Boko Haram, le 22 juin 2015. © AFP

Publié le 2 février 2016 Lecture : 2 minutes.

Un bilan encore incertain

Des militants présumés du groupe terroriste Boko Haram ont attaqué Dalori, à une dizaine de kilomètres Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, en fin de journée samedi, tirant sur la population avant de mettre le feu au village. Dalori se trouve à proximité de camps de déplacés ayant dû fuir face à l’insurrection de la secte islamiste, qui a rallié l’organisation État islamique (EI).

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« Au total, 65 corps ont été déposés à l’Hôpital spécialisé, dix autres ont été déposés à l’hôpital universitaire de Maiduguri et 10 autres ont été enterrés hier (dimanche) dans le cimetière communautaire de Dalori », a annoncé le Dr Haruna Mshelia, commissaire à la santé pour l’État de Borno.

L’agence nigériane de gestion des situations d’urgence (Nema) a donné un bilan moindre, de 65 morts et 136 blessés, dans un communiqué publié lundi 1er février.

Bulama Malum, un témoin qui a trouvé refuge à Maiduguri après l’attaque, a cependant déclaré à l’AFP avoir vu à Dalori au moins 20 corps tellement brûlés qu’il ne sont pas identifiables, et selon lui 15 villageois sont toujours portés disparus, laissant craindre un nouveau bilan plus important.

Musa Adamu, membre des milices privées engagées aux côtés de l’armée contre Boko Haram, a quant à lui parlé de « plus de 100 morts », mais ce chiffre n’a pas pu être vérifié.

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Buhari face à Boko Haram

Dans son message du Nouvel An, le président Muhammadu Buhari a félicité l’armée pour avoir « freiné considérablement l’insurrection », ajoutant toutefois que « beaucoup de travail reste à faire dans le domaine de la sécurité ». Car selon un décompte de l’AFP, plus de 1 700 personnes ont été tuées par Boko Haram depuis son entrée en fonction du en mai 2015.

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Le président nigérian doit se rendre mercredi 3 janvier à Strasbourg (est de la France) pour y prononcer au Parlement européen un discours qui portera notamment « sur le terrorisme, les violences extrémistes, la corruption, (et) la situation sécuritaire en Afrique et au Nigeria », selon un communiqué de la présidence publié lundi.

Il se rendra ensuite à Londres pour assister jeudi à une conférence internationale de donateurs pour la Syrie, où il « continuera à œuvrer pour une meilleure compréhension globale (…) et plus de soutien au Nigeria et aux autres pays en première ligne dans la lutte contre le terrorisme », poursuit le texte.

La coalition internationale en marche

Des représentants de la communauté internationale, réunie lundi au siège de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, ont promis de dégager 250 millions de dollars (231 M EUR) pour financer cette force multinationale dans sa lutte contre le mouvement islamiste.

« Nous disposons plus ou moins de 250 millions de dollars », a déclaré Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine. Cette somme est destinée à financer la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) qui lutte actuellement contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.

« 110 millions de dollars de la part du Nigeria, 50 millions d’euros de la part de l’Union européenne, 8 millions de dollars déjà reçus du Royaume-Uni, 4 millions de francs suisses (3,6 millions d’euros) de la délégation suisse et 1,5 million de dollars de la Communauté des États sahélo-sahariens », a détaillé M. Chergui.

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