Face aux juges de la CPI, Charles Blé Goudé refuse d’être assimilé à un « partisan de la lutte armée »

La première phase du procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI) s’est achèvé ce mardi avec le propos liminaire de la défense de l’ex-chef des jeunes patriotes.

Charles Blé Goudé à La Haye, le 28 janvier 2016. © Peter Dejong/AP/SIPA

Charles Blé Goudé à La Haye, le 28 janvier 2016. © Peter Dejong/AP/SIPA

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Publié le 2 février 2016 Lecture : 2 minutes.

Lundi 1er février, l’équipe de défense de Laurent Gbagbo, dirigée par Me Emmanuel Altit, s’est attaquée à l’argumentaire de l’accusation. Estimant que l’ancien président ivoirien avait été victime de la Françafrique, ses avocats ont regretté que le rôle des acteurs extérieurs à la crise ivoirienne (particulièrement la France et le Burkina Faso) ne soit pas abordé.

Les conseils de Gbagbo ont également critiqué l’approche, selon eux, « ethnicisée » de la procureure. Ils ont voulu rappelé le contexte de « conflit armé » dans lequel se sont déroulés les quatre événements mis en avant par l’accusation, remettant en cause certains d’entre eux. Les avocats ont dressé un portrait sans concession des rebelles qui ont occupé le nord de la Côte d’Ivoire à partir de 2002. Rebelles accusés de nombreuses exactions et qui ont permis la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara. Enfin, les avocats de Gbagbo ont tenté de démonter les modes de responsabilité (c’est-à-dire les niveaux de responsabilité) retenus contre celui qu’ils présentent comme « un démocrate ».

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La première phase du procès s’est achevée ce mardi avec le propos liminaire de la défense de Charles Blé Goudé, menée par Me Geert Alexander Knoops. Voici, dans les grandes lignes, ce qu’il faut en retenir :

  • Charles Blé Goudé n’a rien perdu de ses qualités de tribun. C’est lui qui a conclu le propos de son équipe de défense. Il a dénoncé la posture de l’accusation (« Il n’existera jamais une Côte d’Ivoire où ne vivront que des pro-Gbagbo ou des pro-Ouattara »), pointé le rôle « déstabilisateur » de Blaise Compaoré, précisé ses liens avec Laurent Gbagbo (« Le Cojep n’est pas une milice, ni un club de soutien à Laurent Gbagbo »), ou encore récusé être « un partisan de la lutte armée ».
  • Avant lui, Me Knoops et trois de ses co-conseils avaient préparé le terrain affirmant que ce dernier n’avait participé « à aucun plan commun » et qu’il n’était pas le leader de la galaxie patriotique.
  • La défense de Blé Goudé a également repris plusieurs points de l’argumentaire choisi par l’équipe de Laurent Gbagbo. La défense est ainsi revenu sur le caractère « ethnicisé » et « partial » de la vision de la procureure, ou l’absence dans son dossier des crimes commis par le camp d’Alassane Ouattara.

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