Pétrole : le FMI prêt à financer les pays africains affectés par la chute des cours
Le Fonds monétaire international se tient prêt à apporter son concours à toute demande de soutien financier d’un État africain mis sous pression par la chute des cours des hydrocarbures, a-t-il indiqué mardi. Pour l’heure, cependant, aucune demande officielle ne lui a été adressée.
![L’Angola est le deuxième producteur africain de pétrole, mais ses exportations vers l’Asie devraient chuter. © Marcel Mochet/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/10/18/Angola-petrole_cMarcel-Mochet-AFP-e1441281798254.jpg)
L’Angola est le deuxième producteur africain de pétrole, mais ses exportations vers l’Asie devraient chuter. © Marcel Mochet/AFP
Changement de ton au FMI. En visite début janvier au Nigeria, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international l’avait martelé : « Ni moi ni mon équipe ne sommes ici pour négocier les conditions d’un prêt, et nous ne sommes pas en train d’organiser de telles négociations ».
Le mardi 2 février, juste après l’officialisation de négociations pour des prêts internationaux émanant du Nigeria et de l’Angola, un porte-parole de l’institution financière internationale a reconnu que « le recul important des cours du pétrole représente un coup de boutoir redoutable aux économies exportatrices d’hydrocarbures en Afrique subsaharienne ». Et ajouté que, même si aucune demande officielle n’avait encore été adressée aux équipes du FMI, « nous sommes prêts à assister les autorités (des pays africains exportateurs d’hydrocarbures, Ndlr), si ces demandes venaient à se matérialiser ».
Nigeria et Angola se tournent vers la Banque mondiale
Le Nigeria négocie un prêt de 2,5 milliards de dollars auprès de la Banque mondiale et de 1 milliard de dollars auprès de la Banque africaine de développement, a indiqué dimanche 31 janvier Kemi Adeosun, la ministre nigériane des Finances, notamment pour financer un ambitieux programme d’investissement dans les infrastructures ferroviaires, routières et électriques. China Exim Bank, la banque chinoise d’import-export, a également été consultée par le géant ouest-africain.
Le Nigeria a été rejoint par un autre exportateur d’or noir africain, l’Angola, qui s’est lui aussi tourné vers la Banque mondiale pour la négociation d’un programme de soutien, en échange de réformes économiques.
Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’établissait à 30,57 dollars le baril mercredi, alors que le brent atteignait 33,37 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE). Sur l’année 2015, le cours du baril de pétrole a été en moyenne de près de 50 dollars, contre plus de 100 dollars mi-2014.
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