Égypte : la Cour de cassation annule la peine de mort de 149 islamistes présumés

La Cour de cassation en Égypte a annulé mercredi la peine de mort pour 149 personnes accusées du meurtre de 13 policiers en 2013.

Vision aérienne du Caire, en Egypte, le 6 janvier 2011 (Illustration). © Luc Legay/Flickr/cc

Vision aérienne du Caire, en Egypte, le 6 janvier 2011 (Illustration). © Luc Legay/Flickr/cc

Publié le 3 février 2016 Lecture : 1 minute.

Un verdict inattendu

Depuis le début des « procès de groupe » très décrié en Egypte, c’est bien la première fois que la justice égyptienne revient sur une décision déjà rendue par ses tribunaux. Pour les 149 islamistes condamnés à la peine de mort le 3 février 2015 lors d’un jugement qualifié « d’expéditif » par de nombreuses institutions internationales, le verdict est inopiné, presque inespéré.

Ces derniers voient leur sort remis entre les mains d’un autre tribunal puisque la Haute juridiction a ordonné qu’ils soient rejugés.

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Rappel des faits

Mohamed Morsi, du Parti de Liberté et Justice (formation politique provenant de la confrérie islamiste des Frères musulmans), et premier président élu démocratiquement à l’issue de la présidentielle en 2012 avait été destitué par l’armée le 3 juillet 2013 puis arrêté.

Quelques temps après, les autorités égyptiennes sous la houlette du chef de l’armée d’alors Abdel Fattah Al-Sissi, avaient mené une véritable répression contre des militants et sympathisants pro-Morsi. Plusieurs centaines d’Égyptiens ont été tués et des cadres des Frères Musulmans, dont Mohamed Baddie, emprisonnés. L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch avait alors évoqué « un possible crime » contre l’humanité.

Des émeutes avaient eu lieu le soir du 14 Août 2013 à Kerdassa dans un quartier en périphérie du Caire, réputé être un bastion de la cause islamiste. Ce jour-là, 13 policiers furent tués en riposte aux massacres des islamistes.

Suite à l’émeute, Mohamed Morsi et la plupart des chefs de la confrérie Frères musulmans et une centaine de personnes furent arrêtées et condamnées à la peine capitale à l’issue d’un procès de masse longuement dénoncé par l’opinion internationale puisque ne répondant pas aux normes d’impartialité.

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