Abus sexuels en Centrafrique : l’ONU va rapatrier 120 Casques bleus originaires du Congo-Brazzaville

Après avoir identifié sept nouvelles victimes présumées d’abus sexuels à Bambari, au nord-ouest de Bangui, la Minusca a décidé de rapatrier 120 soldats de République du Congo.

Des soldats de la Minusca dans les rues de Bangui le 30 novembre 2015. © Andrew Medichini/AP/SIPA

Des soldats de la Minusca dans les rues de Bangui le 30 novembre 2015. © Andrew Medichini/AP/SIPA

Publié le 4 février 2016 Lecture : 1 minute.

Sept nouveaux cas présumés d’abus sexuels de la part de Casques bleus à Bambari, au centre du pays, dont cinq concernent des mineures, ont été identifiés par la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), a annoncé jeudi cette dernière dans un communiqué.

« Les soldats impliqués viennent du Congo-Brazaville et de RD Congo »

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« Les soldats impliqués proviennent de la République du Congo et de la République démocratique du Congo (RDC) », informe le texte, indiquant que « leurs gouvernements respectifs ont été informés de ces allégations et ont été invités à mener des enquêtes ».

Rapatriement « effectif après conclusion de l’enquête »

« En raison de la gravité de ces allégations, les Nations unies ont décidé de prendre des mesures immédiates, y compris le rapatriement de 120 soldats de la République du Congo, déployés à Bambari du 17 septembre au 14 décembre dernier », informe le communiqué, précisant que « ce rapatriement sera effectif après la conclusion de l’enquête. Dans l’attente, les soldats seront confinés dans leurs casernes ».

La Minusca dispose de « preuves suffisantes » sur 6 victimes présumées

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Ces cas ont été portés à l’attention de la Minusca par une équipe de chercheurs de Human Rights Watch, le 21 janvier dernier. Dès qu’elle en a pris connaissance, la Minusca a dépêché un expert du Bureau des services de contrôle interne des Nations unies (BSCI) à Bambari. Ce dernier « lui a fourni des preuves suffisantes qui confirment que cinq victimes étaient mineures » et qu’ « une adulte a été victime d’exploitation sexuelle », précise le communiqué de la Minusca.

La semaine dernière, l’ONU avait déjà révélé publiquement l’existence de six nouvelles accusations d’abus sexuels sur des mineurs à Bangui par des soldats français de la force Sangaris et par un contingent de la Force de l’Union européenne (l’Eufor) déployés en Centrafrique. Au début du mois de janvier, l’ONU avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur ses Casques bleus.

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