Dialogue en RDC : Edem Kodjo n’a pas convaincu l’opposant Étienne Tshisekedi

Comme il l’avait promis, le Togolais Edem Kodjo, désigné par l’UA pour relancer le processus de dialogue politique en RD Congo, s’est rendu jeudi à Bruxelles pour rencontrer Étienne Tshisekedi. Mais le médiateur n’a pas pu infléchir la position de l’opposant historique congolais.

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Publié le 5 février 2016 Lecture : 1 minute.

Dans l’entourage d’Étienne Tshisekedi, personne ne doutait de l’issue du tête-à-tête du 4 janvier, à Bruxelles, entre leur chef et Edem Kodjo, le facilitateur désigné par l’Union africaine. « Le communiqué sanctionnant la rencontre avait même été rédigée avant l’arrivée dans la capitale belge de l’ancien Premier ministre togolais », nous confie un proche de l’opposant historique congolais.

Après deux heures d’entrevue, Edem Kodjo est reparti, sans dire un mot sur la teneur des entretiens qu’il venait d’avoir avec le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Contacté par Jeune Afrique, un proche collaborateur d’Étienne Tshisekedi affirme que « les deux hommes se sont parlé dans un langage franc ». À l’en croire, « le médiateur de l’UA est venu à Bruxelles sans avoir appréhendé toute la complexité du processus du dialogue politique attendu en RDC ».

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Tshisekedi prône la « bipolarisation du dialogue »

D’après nos informations, Étienne Tshisekedi a insisté sur la « bipolarisation du dialogue » à venir : d’un côté le président sortant Joseph Kabila et ses alliés et de l’autre, le leader de l’UDPS et « tous ceux qui aspirent au changement ». Un schéma très différent de celui voulu par Kinshasa, c’est-à-dire un dialogue politique national inclusif entre la majorité au pouvoir, l’opposition et les organisations de la société civile.

Étienne Tshisekedi a également maintenu sa position définie dans la lettre envoyée fin janvier à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA : il ne prendra pas part à des pourparlers politiques en RDC si ces derniers sont convoqués par le président Kabila, ce dernier étant, selon l’opposant, partie prenante à la crise.

Tard dans la nuit, l’UDPS a publié un communiqué réaffirmant notamment « son attachement à l’accord-cadre d’Addis-Abeba » et « son engagement à l’alternance démocratique au pouvoir en 2016 » en RDC. Allusion faite au respect des délais constitutionnels dans l’organisation de la présidentielle, au moment où l’on se dirige de plus en plus vers un « glissement » (report des dates des scrutins) du calendrier électoral.

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