Mali : un militaire malien tué dans l’attaque d’un camp de la Minusma à Tombouctou

Un commandant malien a été tué vendredi matin à Tombouctou lors de l’attaque d’un camp de la Minusma par un commando armé.

Un casque bleu de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, le 8 avril 2015 à Tombouctou, dans le Nord du Mali. © AFP/Sebastien Rieussec

Un casque bleu de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, le 8 avril 2015 à Tombouctou, dans le Nord du Mali. © AFP/Sebastien Rieussec

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Publié le 5 février 2016 Lecture : 1 minute.

L’attaque a été soigneusement préparée. Vendredi matin, vers 6h30 du matin, deux véhicules ont pris d’assaut l’hôtel La Palmeraie, à Tombouctou, où le contingent nigérian de police de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali, avait installé son QG. Le premier véhicule, une « voiture bélier bourrée d’explosifs » selon une source sécuritaire malienne, a enfoncé le barrage du camp onusien. Le second, qui transportait une « demi-douzaine » d’hommes armés, suivait juste derrière.

Ont suivies plusieurs heures de combats, ponctuées de violents échanges de tirs, durant lesquels un commandant de l’armée malienne a été tué. Trois soldats maliens et un policier de la Minusma ont été blessés. Du côté des assaillants, trois hommes ont été abattus en plus du conducteur du véhicule piégé qui s’est fait exploser. L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais tout laisse penser qu’elle pourrait être l’oeuvre des jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), bien implantés dans cette région du Nord-Mali.

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Situation sécuritaire instable

Selon un responsable du ministère malien de la Défense, les opérations de ratissage se poursuivaient toujours à la mi-journée pour sécuriser la zone. « Heureusement, la base était quasiment vide au moment de l’attaque, car nous sommes en train de transférer nos différents effectifs de Tombouctou dans un seul et même grand camp près de l’aéroport », affirme une source onusienne.

Près de trois ans après la libération de Tombouctou, occupée par les groupes jihadistes entre avril 2012 et janvier 2103, la situation sécuritaire reste très instable dans la Cité aux 333 saints et ses alentours. Les attaques contres les Casques bleus de l’ONU et les militaires maliens y sont régulières. Béatrice Stockly, une Suissesse qui habitait à Tombouctou depuis plusieurs années, a par ailleurs été enlevée dans la nuit du 7 au 8 janvier à son domicile par des combattants d’Aqmi.

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