A Bamako, la BRVM tourne au ralenti
Redéployée dans la capital malienne, la bourse régionale souffre de l’arrêt de l’activités des grandes banques ivoiriennes actives dans la conservation des titres.
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Contrainte de fermer ses portes à Abidjan pour des raisons de sécurité, redéployée à titre provisoire à Bamako début mars, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) redémarre péniblement ses activités. « Pour le moment, les volumes de transactions sont faibles. Presque aucune des SGI [sociétés de gestion et d’intermédiation, NDLR] installées en Côte d’Ivoire ne participe au marché », explique Gabriel Fal, patron de CGF Bourse, une SGI basée à Dakar. Ces intermédiaires ivoiriens (près d’une dizaine sur 22 présents à la BRVM) sont en temps normal à l’origine de 60 % des transactions.
La séance du 16 mars s’est clôturée sur 28,3 millions de F CFA (environ 43 000 euros) de transactions, contre 87,8 millions la veille. Et les mouvements ont porté sur six sociétés seulement, sur un total de 39 inscrites à la cote. À titre de comparaison, la séance du 31 décembre 2010 avait fait l’objet de transactions sur les titres de quatorze entreprises. Depuis la réouverture à Bamako, après deux semaines de fermeture, figurent parmi les valeurs les plus actives : Ecobank Transnational Incorporated, l’Office national des télécommunications du Burkina Faso (Onatel) et la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel).
La fermeture des banques en Côte d’Ivoire – notamment de la Bicici (filiale du français BNP Paribas) et de la SGBCI (Société générale) – pénalise le fonctionnement de la BRVM. « Il faut savoir que lorsque les fonds internationaux s’adressent aux SGI pour l’achat de titres, bien souvent ils demandent que, une fois ceux-ci acquis, ils soient conservés dans les filiales de BNP Paribas et de Société générale », explique Gabriel Fal. De fait, depuis l’arrêt des activités de ces deux établissements, à la mi-février, les investisseurs étrangers adoptent une position attentiste.
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