RD Congo : des violences inter-ethniques font au moins 15 morts dans le Nord-Kivu

Quinze personnes au moins ont été tuées dimanche lors d’affrontements entre différents groupes armés au Nord-Kivu, dans l’est de la RD Congo, théâtre de vives tensions ethniques depuis plusieurs semaines, a-t-on appris lundi auprès des autorités locales.

Un casque bleu de la Monusco, dans le cadre d’une opération conjointe avec les forces congolaises à Beni (Nord-Kivu), RD Congo , le 13 mars 2014. © MONUSCO/CC/ Flickr

Un casque bleu de la Monusco, dans le cadre d’une opération conjointe avec les forces congolaises à Beni (Nord-Kivu), RD Congo , le 13 mars 2014. © MONUSCO/CC/ Flickr

Publié le 8 février 2016 Lecture : 2 minutes.

« Il y a eu des affrontements dans le village de Mukeberwa, dans la province du Nord-Kivu, selon les informations en ma possession, entre 15 et 30 personnes ont trouvé la mort », a déclaré Bokele Joy, administrateur du territoire de Lubero où ont eu lieu les combats.

Bokele Joy a ajouté qu’il lui était difficile de fournir un bilan plus précis car les affrontements ont eu lieu dans une zone où il n’y a ni FARDC (armée congolaise) ni police nationale.

la suite après cette publicité

Maï-maï nande contre FDLR

Selon lui, les combats ont été provoqués par l’attaque de miliciens maï-maï nande contre le village de Mukeberwa, tenu par des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Mukeberwa est situé aux confins des territoires de Lubero et de Walikale, dans le centre-est du Nord-Kivu, une province déchirée depuis plus de vingt ans par les conflits armés.

Voir notre carte interactive des groupes armés qui pullulent dans l’est de la RDC. Si vous consultez cet article depuis notre application mobile, veuillez cliquer ici pour la consulter.

Cliquez sur la légende pour visualiser la présence de chaque groupe et sur les points pour des informations plus détaillées. 

la suite après cette publicité

Le massacre de Miriki, première flambée de violences 

la suite après cette publicité

Les maï-maï, des milices d’autodéfense, sont la plupart du temps constituées selon des critères ethniques. Or, la tension est très vive entre communautés hutue congolaise et nande dans le sud du territoire de Lubero.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les violences meurtrières agitent la région. Dans la nuit du 6 au 7 janvier, seize ou dix-sept Nande, parmi lesquels les deux femmes et la fille du mwami (chef coutumier) local, ont été tués à Miriki, par de supposés rebelles hutus rwandais des FDLR.

Depuis plusieurs mois, les chefs nande de la région de Miriki s’opposent au retour de déplacés hutus congolais, qu’ils accusent de complicités avec les FDLR. Selon la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) et les autorités locales, le massacre de Miriki n’a fait qu’exacerber les tensions inter-communautaires dans la zone.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Des troupes sud-africaines déployées dans l’est de la RDC pour composer la brigade d’intervention de la Monusco. © Monusco

RDC : la Monusco fait son mea culpa au sujet du massacre de Miriki

Contenus partenaires