Hydrocarbures : Qatar Petroleum fait son entrée dans l’offshore au Maroc
Le groupe qatari a repris 30 % des participations de l’américain Chevron dans trois blocs pétroliers au large des côtes marocaines.
La compagnie publique Qatar Petroleum a pris une participation de 30 % dans trois blocs pétroliers dans les eaux maritimes du Maroc.
Il s’agit de Cap Rhir Deep, Cap Cantin Deep et Cap Walidia Deep, en offshore profond, situés à 100-200 kilomètres au large d’Agadir, couvrant une surface d’environ 30 000 kilomètres carrés et d’une profondeur allant jusqu’à 4,5 kilomètres.
Qatar Petroleum a acquis cette participation auprès de Chevron Morocco Exploration Ltd., filiale du géant américain des hydrocarbures Chevron Corporation (130 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2015). Suite à cette cession, Chevron conserve 45 % du capital de ces trois blocs, acquis en 2013 – le groupe américain en reste l’opérateur. Le reliquat du capital (25 %) revient à l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), l’opérateur public marocain.
Participations
La prise de participation de Qatar Petroleum dans ces trois blocs marocains n’est pas son premier investissement dans les hydrocarbures en Afrique. Le groupe basé à Doha détient déjà une participation de 15 % dans Total E&P Congo et de 20 % dans Total E&P Mauritania, ainsi que dans des pipelines en Égypte.
Sa filiale Qatar Steel Company est active en Algérie. Tandis que sa branche spécialisée dans le marketing et la distribution chimiques et pétrochimiques (Muntajat) dispose d’un siège en Afrique du Sud.
En 2014, Qatar Petroleum a réalisé un chiffre d’affaires de 138,87 milliards de rials qataris (31,34 milliards d’euros).
Géants et juniors
Très actif en Angola, au Nigeria et en Afrique du Sud, Chevron est également présent au Congo-Brazzaville et en Mauritanie.
Si le potentiel en hydrocarbures du sous-sol marocain ne tient toujours pas ses promesses, les recherches s’y poursuivent.
Chevron n’est pas le seul géant des hydrocarbures actif dans le royaume : le français Total, le britannique BP et l’anglo-néerlandais Shell y sont également engagés, aux côtés de juniors telles que l’irlandaise Circle Oil, l’australienne Tangiers Petroleum, l’écossaise Cairn Energy ou encore l’américaine Kosmos Energy.
Fin 2015, 33 groupes étrangers recherchaient des hydrocarbures au Maroc.
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