Hamadi Jebali : un « plan Marshall pour la Tunisie »

Le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, a affirmé  lors d’un déplacement en Allemagne mercredi 14 mars que le pays avait besoin d’argent pour améliorer ses infrastructures.

A Berlin, Hamadi Jebali prend ses distances avec les salafistes. © AFP

A Berlin, Hamadi Jebali prend ses distances avec les salafistes. © AFP

Publié le 15 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

Est-ce un discours de circonstance lié à sa visite en Allemagne ou faut-il y voir le premier signe d’une réelle volonté du gouvernement tunisien de rassurer les investisseurs et les différents acteurs économiques ? « Le plus grand danger pour la Tunisie, c’est le conflit entre la réaction et la modernité », a déclaré le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, mercredi à Berlin, s’en prenant notamment à la mouvance salafiste. Une prise de position attendue de longue date par les militants laïcs, alors que le gouvernement tunisien est critiqué par son laxisme vis-à-vis des islamistes.

« Le pire, c’est de croire que la liberté et la démocratie ne sont pas compatibles avec l’islam », a poursuivi le numéro deux du parti islamiste Ennahdha, qui s’est entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel pendant son déplacement, devant la Fondation allemande DGAP, spécialisée dans les questions de politique extérieure.

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Le Premier ministre tunisien a également affirmé que la révolution tunisienne était « à un tournant ». « Il est vrai que nous avons renversé (la dictature) puisque l’ex-président a dû fuir », a-t-il ajouté, selon des propos traduits en allemand. « Mais ce n’est pas encore tout le système qui a été renversé ».

« Plan Marshall »

Cette annonce intervient alors que 100 jours après la formation du gouvernement de Hamadi Jebali, l’attentisme de l’exécutif tunisien dans la lutte contre les extrémistes, et la sécurité des transactions dans le pays est pointé du doigt par de nombreux experts. Une situation qui, se traduisant par le manque de confiance des investisseurs et opérateurs économiques, bloque la relance du pays.

« Il s’agit maintenant de mettre en place un plan Marshall pour la Tunisie », a-t-il évoqué à propos des défis économiques de son pays. S’il affirme que la Tunisie « ne veut pas mendier », le Premier ministre tunisien a affirmé que le pays avait besoin d’argent pour améliorer ses infrastructures notamment dans les zones de l’intérieur. Hamadi Jebali a en outre évoqué l’importance des investissements dans le système éducatif, l’administration, les énergies renouvelables.

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« Nous espérons également que de nombreux Allemands vont venir en vacances car c’est le plus grand soutien » qui puisse être apporté à la Tunisie, a-t-il également déclaré.

(Avec AFP)
 

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