Maroc : le Ramed étendu à 8,5 millions de personnes
Le régime d’assistance médicale (Ramed) va être étendu à 8,5 millions de Marocains à faibles revenus. L’opération a été lancée mardi 13 mars à Casablanca par le roi Mohammed VI.
Le roi du Maroc Mohammed VI a donné mardi 13 mars à Casablanca, en présence du chef du gouvernement l’islamiste Abdelillah Benkirane, le coup d’envoi une opération visant à généraliser un régime d’assistance médicale (Ramed) au profit de 8,5 millions de personnes.
L’opération doit bénéficier aux catégories à faibles revenus comme les paysans, les artisans, les petits commerçants ainsi qu’au secteur informel, soit 28% de la population. L’investissement consenti en 2012 par les autorités marocaines est évalué à environ trois milliards de dirhams (290 millions d’euros). Le Ramed est l’un des « grands chantiers visant l’amélioration des conditions d’accès aux soins de santé pour cette tranche de la population en concrétisation des dispositions de la nouvelle Constitution » adoptée le 1er juillet, a indiqué le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi.
« Solidarité nationale »
« Il est fondé sur les principes de l’assistance sociale et de la solidarité nationale au profit de la population démunie qui n’est pas soumise au régime de l’assurance maladie obligatoire », selon le ministre. « Le Ramed, a-t-il ajouté, permet aux bénéficiaires d’accéder aux soins de santé offerts par les hôpitaux publics, les établissements publics de santé et les services sanitaires relevant de l’État ».
Le régime classe les bénéficiaires de l’opération en plusieurs catégories : les personnes vivant dans l’extrême pauvreté, environ « quatre millions » de personnes, « bénéficieront de la gratuité totale des soins (…) tandis que quelque 160 000 autres, parmi les pensionnaires des établissements pénitentiaires et des orphelinats et les personnes sans domicile fixe seront éligibles de droit », rapporte l’agence d’information officielle MAP.
Les personnes en situation de vulnérabilité, « 4,5 millions de marocains » bénéficieront de leur côté « de la gratuité partielle, moyennant une cotisation annuelle de 120 dirhams (10 euros) plafonnée à 600 DH (54 euros) par famille ».
(Avec AFP)
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