RD Congo : l’opposition appelle à une « journée ville morte » le 16 février

Réunis à Kinshasa, plusieurs regroupements politiques de l’opposition congolaise, opposés au dialogue politique préconisé par le président Kabila, ont appelé les Congolais à rester chez eux le 16 février, notamment pour dire « non au glissement » du calendrier électoral. Cette journée commémore traditionnellement le massacre des chrétiens en RD Congo.

Des opposants congolais, le 10 février 2016 à Kinshasa. © Albert Fabrice Puela/Facebook

Des opposants congolais, le 10 février 2016 à Kinshasa. © Albert Fabrice Puela/Facebook

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Publié le 10 février 2016 Lecture : 1 minute.

Ils avaient promis des actions pour faire pression, ils ont tenu parole. Le mercredi 10 février, plusieurs regroupements politiques et des organisations de la société civile, appartenant pour la plupart au Front citoyen 2016, ont appelé les Congolais à observer une « journée ville morte » le 16 février sur toute l’étendue du territoire national.

La date n’est pas choisie au hasard. « Il y a 24 ans, le 16 février 1992, plus de 2 millions de femmes et d’hommes [avaient] pris le courage de se lever, avec détermination, pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine (CNS) », rappelle le communiqué lu devant la presse à Kinshasa par Charles Mwando Nsimba, chef du « G7 », le groupe des frondeurs de la majorité au pouvoir passés à l’opposition.

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La manifestation avait été violemment réprimée par le régime de Mobutu, mais ce dernier avait fini par rouvrir les travaux de la CNS.

Un « sérieux avertissement à Joseph Kabila »

« Aujourd’hui, la démocratie est de nouveau menacée et le processus électoral est délibérément retardé par des velléités dictatoriales et des tentatives malveillantes de violer notre Constitution », poursuit le texte.

C’est pourquoi, le 16 février, ces regroupements politiques appellent les Congolais « à rester à la maison, à ne pas aller au travail et à ne pas envoyer [leurs] enfants à l’école ». Un « sérieux avertissement à M. Joseph Kabila et à tous ceux qui sont tentés par la violation de notre Constitution pour rester au pouvoir à vie », préviennent les signataires.

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