Hissène Habré (impassible) face à ses crimes
La deuxième phase du procès de l’ex-dictateur Hissène Habré a repris lundi 8 février avec les plaidoiries des parties civiles.
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Ce procès est un événement historique car c’est le premier d’un ancien chef d’État africain devant une cour panafricaine, les chambres africaines extraordinaires de Dakar spécialement créées par l’Union africaine pour juger les crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de tortures commis sous le régime répressif mis en place par Hissène Habré de 1982 à 1990.
Les 15 avocats des parties civiles se sont succédés à la barre mercredi, résumant toute l’horreur subie par la population sous son ère, et la journée s’est achevée par l’annonce de la peine requise : la réclusion à perpétuité et la confiscation de tous les biens saisis lors de la procédure. Face à l’annonce de la peine et à ses accusations accablantes de meurtres, de tortures Hissène Habré adopte obstinément la même attitude depuis l’ouverture de son procès : caché derrière ses lunettes et son turban blanc il demeure impassible, froid et méprisant.
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