Emprunts obligataires : regain marocain
Après les succès de l’OCP et de l’ONCF, d’autres groupes vont faire appel au marché.
Les obligations marocaines font à nouveau recette, après un début 2011 très calme. Les émissions de 178 millions d’euros par l’Office chérifien des phosphates (OCP) fin septembre, puis de 133 millions par l’Office national des chemins de fer (ONCF) mi-octobre, ont remporté un franc succès. Ces emprunts obligataires ont été sursouscrits 6 fois pour l’OCP, 1,2 fois pour l’ONCF. Et ce alors que sur le marché actions, les indices Masi et Madex sont en baisse de 10 % à Casa depuis janvier.
ALLÉCHÉS. « Les entreprises qui ont des grands projets d’investissement, confrontées à une raréfaction du crédit bancaire, se tournent vers les marchés de la dette privée, analyse Larbi Mouline, directeur des marchés de capitaux chez CDG Capital. Le succès de l’opération de l’OCP n’a pas été une surprise, les investisseurs ont été alléchés par sa très forte rentabilité. Pour l’ONCF, c’est la durée de l’emprunt, quinze ans, qui a séduit, ainsi que la garantie de l’État qui lui est assurée par son statut de société publique. »
D’autres émissions devraient suivre avant la fin de l’année. « Ces deux opérations n’ont pas asséché les liquidités disponibles, affirme Larbi Mouline. Les caisses de retraite et les compagnies d’assurances sont encore friandes de produits financiers de long terme. » Des sociétés publiques ayant déjà émis des obligations, comme Autoroutes du Maroc et l’Office national des aéroports, et certaines qui n’en ont jamais fait, comme TMSA (qui gère le port de Tanger-Med), pourraient se manifester, ainsi que les grands groupes privés de l’immobilier et des services.
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