Guinée : Rio Tinto déprécie d’un milliard de dollars le projet minier de Simandou

Un seul ajustement comptable pour un projet dont le développement est estimé à 20 milliards de dollars et qui ne modifie pas le calendrier a plaidé Alan Davies, le directeur général « diamants et minerais » du géant minier anglo-australien. La mise en exploitation fin 2018 est cependant incertaine.

Vue du Camp Kanga de la mine Simandou en Guinée. © Rio Tinto

Vue du Camp Kanga de la mine Simandou en Guinée. © Rio Tinto

Publié le 12 février 2016 Lecture : 2 minutes.

Les faibles cours internationaux des minerais et une incertitude récurrente sur le financement des infrastructures associées à l’exploitation de la mine de fer de Simandou, au sud de la Guinée, ont décidé le géant minier Rio Tinto, qui en a obtenu l’exploitation en 2014, : il a inscrit dans les comptes de son exercice 2015 une dépréciation de 1,12 milliard de dollars, a-t-il indiqué jeudi 11 février à l’occasion de la communication des résultats annuels du groupe.

L’année 2015 s’est achevée, pour Rio Tinto, sur un chiffre d’affaires de 34,8 milliards de dollars, en recul de 12,8 milliards sur un an, et une perte de 866 millions de dollars contre un bénéfice de 6,53 milliards de dollars en 2015.

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Des résultats dus en grande partie à la chute des prix des minerais vendus par Rio Tinto (-13,1 milliards de dollars en un an) et aux dépréciations d’actifs enregistrées durant l’année écoulée : -1,8 milliard de dollars, dont les deux tiers ont concerné le seul projet minier de Simandou en Guinée.

Le consortium d’investisseurs toujours en construction

« Le groupe a entrepris une revue de la valeur de cet actif [Simandou] et a pris la décision de la déprécier de 1,118 milliard », indique l’anglo-australien dans son rapport annuel.

Les deux tiers des coûts de développement du projet du Simandou, qui s’élèvent à environ 20 milliards de dollars, soit près de 17,6 milliards d’euros, portent sur les infrastructures de transport et de logistique du projet. Il s’agit entre autres d’un nouveau chemin de fer multi-usagers de 650 km reliant le sud-est de la Guinée à la côte Atlantique, et d’un nouveau port en eau profonde multi-usagers. Pour les financer, l’objectif de création d’un consortium d’investisseurs demeure. Il est encore en discussion, indique la multinationale minière.

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Une production annuelle de 100 millions de tonnes de fer est prévue à Simandou, initialement à compter de 2018.

« Le développement du projet Simandou se poursuit conformément au calendrier convenu avec les partenaires. La prochaine étape est la finalisation des études de faisabilité bancable dont les versions initiales sont en cours d’examen par le Gouvernement guinéen et les partenaires », a pour sa part déclaré Abdoulaye Magassouba, le ministre guinéen des Mines et de la Géologie, dans un communiqué également publié jeudi.

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Le consortium du projet minier de fer Simandou Sud, mené par Rio Tinto, avec Chinalco et IFC (Société financière internationale) avait signé le 26 novembre 2015 avec le gouvernement guinéen un accord révisant le planning de développement de la mine et des infrastructures.

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