Centrafrique : trois Casques bleus burundais, accusés d’exactions dans leur pays, seront rapatriés
L’ONU a décidé de rapatrier trois officiers burundais membres de sa mission en Centrafrique (Minusca), accusés d’avoir pris part aux exactions menées par le régime de Nkurunziza au Burundi, a indiqué vendredi une responsable de l’ONU.
Des soldats de la Minusca dans les rues de Bangui le 30 novembre 2015. © Andrew Medichini/AP/SIPA
Publié le 12 février 2016 Lecture : 1 minute.
« Nous avons reçu après leur déploiement des informations liant ces officiers à des accusations de violations des droits de l’homme » a indiqué à l’AFP Ismini Palla, porte-parole du département de maintien de la paix.
Ces violences auraient été perpétrées par les trois officiers pendant les violentes manifestations qui ont éclaté au Burundi en avril 2015, indique un document onusien daté du 5 février dont l’AFP a obtenu copie à Bangui. Ils avaient été déployés en tant qu’observateurs militaires (UNMO), a précisé la porte-parole.
Trois majors
D’après une source de l’ONU, il s’agit des « majors Pierre Niyonzima, Jimmy Rusheshe et Jean Mushimantwari ». Ils « devraient arrivés à Bangui et être renvoyés au Burundi dans les prochains jours », a indiqué la même source.
Les autorités burundaises ont été informées de cette décision. « Tout est mis en oeuvre pour qu’ils quittent la République centrafricaine au plus vite », a précisé à l’AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.
Au mois de décembre dernier, la mission onusienne avait déjà décidé de suspendre le déploiement du colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée burundaise, également soupçonné d’avoir commis des exactions au Burundi.
