RD Congo : record d’affluence au festival Amani de Goma
Le festival Amani (“paix” en Swahili) de Goma a accueilli 33 000 personnes entre les 12 et 14 février, selon ses organisateurs. Le bilan d’un week-end haut en couleurs, en quatre points.
Avec 33 000 spectateurs en trois jours, une fréquentation en hausse
Et encore, le Festival aurait pu faire beaucoup plus, tant la demande était importante. Lors de la dernière journée, tous les billets (13 000 selon les organisateurs) ont été vendus, à un dollar l’unité, et plusieurs centaines de personnes se bousculaient à l’extérieur dans l’espoir d’entrer. Malgré la pluie, qui marqué la deuxième journée, cette troisième édition bat donc le record de la précédente (29 000 personnes). « Pour moi, la grande satisfaction, c’est de voir la ferveur populaire autour de l’évènement », se félicitait le directeur du festival, Guillaume Bisimwa.
Des stars conquises
Si à l’applaudimètre, c’est la star congolaise Werrason qui l’a très largement emporté, d’autres artistes tout aussi reconnus comme le Congolais (Brazzaville) Zao et le Sénégalais Ismaël Lô ont également séduit le public, qui connaissait leurs chansons par cœur. « J’aime cette ville. Goma me rappelle Montreux » (réputée mondialement pour son festival), a assuré Ismaël Lô. Si le rock groovy et les paroles en anglais de l’Allemande d’origine nigériane Nneka étaient plus difficilement accessible, les Gomatraciens ont finit par rentrer dans son univers. Dans la catégorie des jeunes talents, les Rwandais Angel Mutoni et Kode ont également été agréablement surpris par l’accueil réservé à leurs répertoires hip-hop RnB anglophone.
Un événement devenu emblématique de la ville
« Avec le message qu’il s’est choisi, le festival ne peut être que bénéfique pour la paix dans la région, se félicite Daniel Ruiz, le chef du bureau de Goma de la Mission de l’ONU en RD Congo (Monusco). Au fil des années c’est devenu un évènement emblématique de la ville. Nous le soutenons, grâce notamment à des moyens logistiques ». « Dans cette ville où les habitants sont souvent soumis au stress de l’insécurité, cela leur permet de relâcher la pression », confirmait un diplomate en poste dans la capitale du Nord-Kivu.
Et l’année prochaine ?
Une quatrième édition est déjà prévue pour l’année prochaine. Mais, selon son directeur, Guillaume Bisimbwa, il n’y aura pas d’innovation majeure. « Nous avons déjà lancé beaucoup de nouveautés cette année avec le village de l’entreprenariat, qui s’est ajouté à celui de l’humanitaire, et le marathon du festival. Nous allons nous concentrer sur le moyen de pérenniser le festival dans le temps ».
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