Côte d’Ivoire : perpétuité requise contre deux accusés de l’assassinat du général Gueï

Le procureur militaire d’Abidjan a requis mardi 16 février la prison « à perpétuité » contre deux officiers fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo. Ces derniers sont jugés pour l’assassinat en 2002 du général Robert Gueï, ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire.

Robert Gueï, en 2000, à Abidjan. © JEAN-MARC BOUJU/AP/SIPA/AP/SIPA

Robert Gueï, en 2000, à Abidjan. © JEAN-MARC BOUJU/AP/SIPA/AP/SIPA

Publié le 16 février 2016 Lecture : 1 minute.

Le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo et le général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, sont accusés « d’assassinat ou complicité d’assassinat », devant le tribunal militaire d’Abidjan qui les juge depuis le 25 janvier.

Le général Gueï, 61 ans, avait été tué par balles le 19 septembre 2002, jour d’un coup d’État manqué à Abidjan contre Laurent Gbagbo qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l’ouest du pays par la rébellion. Des membres de sa famille et de sa garde rapprochée avaient été assassinés le même jour.

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« C’est Gbagbo qui a donné son feu vert »

« C’est Séka qui a tiré sur Gueï, après l’avoir tué (…) il a exécuté son épouse », a affirmé lors de son réquisitoire le colonel Ange Kessi. « Je requiers la prison à perpétuité contre ce menteur, ce prédateur qui a exécuté un plan mis en place par les plus hautes autorités dont Laurent Gbagbo », a-t-il souligné.

« C’est Gbagbo qui a donné son feu vert (à cet assassinat), il (Gbagbo) le savait », a martelé le procureur militaire qui a également requis la « perpétuité » contre le général Brunot Dogbo Blé, qualifié de « multirécidiviste ».

La parole à la défense mercredi 

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Surnommé « le père Noël en treillis », le général Gueï avait dirigé la junte après le coup d’État du 24 décembre 1999. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu’il tentait de s’y maintenir.

« Ce procès n’a guère permis à la manifestation de la vérité, » a réagi l’un des avocats de la défense, Rodrigue Dadjé, avant la plaidoirie de la défense prévue mercredi.

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Robert Gueï, ex-chef de la junte en Côte d’ivoire, le 24 octobre 2000. © Issouf Sanogo / AFP

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