Présidentielle en Centrafrique : Dologuélé accuse Touadéra de fraudes organisées
Un des finalistes du second tour de la présidentielle tenue dimanche en Centrafrique, Anicet-Georges Dologuélé, a accusé mercredi son rival Faustin Archange Touadéra de « fraudes organisées » lors du scrutin censé sortir le pays de trois années de violences.
Au cours d’une conférence de presse, Saturnin Ndomby, porte-parole du parti de M. Dologuélé, l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) a affirmé « détenir à ce jour des preuves tangibles de fraudes organisées par le camp adverse à Bangui et dans les provinces ».
Quelles sont les accusations ?
« Il y a des bureaux de vote qui sont apparus dans certains arrondissements » lors de la proclamation des résultats partiels de Bangui : ce sont « des bureaux de vote fictifs » a-t-il dénoncé.
Plus loin, il continue : « nous avons reçu plusieurs situations d’intimidation avec des chefs de milices armées arpentant les quartiers et les villages ou les abords des centres de vote pour orienter le vote des citoyens », a ajouté le porte-parole de l’URCA.
Polémique concernant l’ANE
M. Ndomby est également revenu sur la polémique déclenchée mardi au sujet d’une éventuelle rencontre secrète entre M. Dologuélé et le rapporteur-général de l’Autorité nationale des élections, Julius Ngouadé Baba.
« Certaines allégations ont été distillées, laissant entendre que l’URCA et son candidat à l’élection présidentielle tenteraient de manipuler les résultats du scrutin », a-t-il expliqué, niant toute rencontre entre les deux hommes.
Par cette attitude, le camp Touadéra « alimente un climat de tension qui est de nature à entamer la paix civile et la cohésion sociale en décrédibilisant les institutions chargées d’organiser » le scrutin.
Selon l’équipe de campagne de M. Touadéra, qui évoque des faits « d’une profonde gravité », le responsable de l’ANE a rencontré M. Dologuélé en secret lundi soir, « à la résidence du cadet de ce dernier située non loin du motel dénommé Catimini » à Bangui.
Des précautions prises pour ne pas perturber le processus électoral
En attendant, Julius Ngouadé Baba a été « mis à l’écart « pour ne pas gêner le processus électoral », selon la présidente de l’ANE, Marie-Madeleine N’kouet Hoornaert, évoquant des suspicions « pas avérées ».
Ces accusations croisées interviennent alors que l’ANE a commencé mardi la proclamation de résultats partiels et provisoires de la présidentielle pour Bangui.
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