La CFAO bientôt en bourse

PPR compte céder le contrôle majoritaire du leader africain de la distribution automobile.

Publié le 14 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Depuis l’annonce, en février dernier, des résultats 2008 du groupe PPR (anciennement Pinault-Printemps-Redoute), la rumeur d’une cession de la Compagnie française de l’Afrique occidentale (CFAO) n’avait jamais cessé. Nous allons « évoluer vers un ensemble cohérent de marques mondiales et puissantes centrées sur l’équipement de la personne », avait déclaré le PDG de PPR, François-Henri Pinault. Présent dans 31 pays d’Afrique, leader incontesté en zone francophone dans la distribution automobile (Toyota, Peugeot, General Motors, Nissan…), en forte croissance au Maghreb, à l’offensive sur les produits pharmaceutiques (notamment au Kenya) et en développement sur les nouvelles technologies, la filiale de la CFAO n’était plus dans le cœur de métier du groupe français de distribution (Fnac, Conforama, La Redoute…), mais surtout de luxe (Gucci, Yves Saint Laurent…).

Avec un chiffre d’affaires de 2,86 milliards d’euros en 2008 (en hausse de 100 % par rapport à 2001) et un résultat opérationnel de 277 millions d’euros (soit la deuxième contribution aux résultats du groupe derrière Gucci), la CFAO – sous l’impulsion de son PDG Alain Viry – était devenue la « pépite africaine » de PPR. Oui mais. « Nous voulons bien être la vache à lait, encore faut-il nous nourrir », déclarait déjà un dirigeant de la CFAO lors d’un voyage presse au Kenya, en octobre 2007. En clair, la CFAO, bien décidée à profiter de la croissance africaine, demandait à la maison mère un peu plus d’efforts dans ses programmes d’investissements.

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Aujourd’hui, valorisée à 2 milliards d’euros, la CFAO devrait rapporter au moins 1 milliard d’euros à PPR, qui cédera en Bourse « le contrôle majoritaire ». L’opération, orchestrée par les banques Goldman Sachs, BNP Paribas, Société générale et Caylon, devrait être bouclée d’ici à la fin de l’année. 

Rumeurs de cessions

« Les groupes français ont acquis un vrai savoir-faire en Afrique, et de nouveaux investisseurs venus du Moyen-Orient ou d’Asie sont attirés par le continent. Tout cela réuni fait que nous entrons dans un nouveau cycle. Les rumeurs de cessions vont se multiplier et des partenariats vont se nouer », analyse un patron français opérant en Afrique centrale. Est-ce pour cette raison que les entreprises tricolores, qui rechignaient il y a quelques années à communiquer sur leurs actifs africains, ont décidé d’ouvrir leurs portes ? Pour séduire les marchés au cas où ?

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