Présidentielle en Ouganda : le principal opposant, Kizza Besigye, brièvement arrêté

Déjà interpellé le 15 février, Kizza Besigye, opposant historique à Yoweri Museveni, a de nouveau été brièvement arrêté jeudi, alors que les opérations de vote ont pris du retard.

L’opposant ougandais Kizza Besigye, le 19 mai 2011. © Ronald Kabuubi/AP/SIPA

L’opposant ougandais Kizza Besigye, le 19 mai 2011. © Ronald Kabuubi/AP/SIPA

Publié le 18 février 2016 Lecture : 1 minute.

Arrêté jeudi 18 février en fin d’après-midi, Kizza Besigye « a été libéré sans être inculpé et ramené chez lui », a déclaré son avocat Ladislaus Rwakafuzi.

Besigye « était dans sa circonscription, où il a voté, quand il a reçu des informations selon lesquelles il y avait un centre illégal de décompte des voix géré par le NRM (le parti au pouvoir) et la police », a expliqué à l’AFP Shawn Mubiru, du Forum pour le changement démocratique (FDC). « Il est entré et a vu des bulletins de vote pré-remplis. Ils l’ont arrêté et l’ont emmené dans un endroit inconnu », a-t-il ajouté.

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« Kizza Besigye a été arrêté et nous ne savons pas où il est », avait auparavant indiqué le FDC sur son compte Twitter.

Deuxième arrestation cette semaine

C’est la deuxième fois cette semaine que M. Besigye est arrêté par la police. Il avait été brièvement interpellé lundi alors qu’il tentait de faire campagne dans le centre de Kampala, et la police avait dispersé sans ménagement ses sympathisants.

Kizza Besigye est l’opposant historique et principal rival du président sortant Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans et qui se représentait face à sept candidats.

L’élection a pris du retard

Les élections présidentielle et législatives de jeudi ont été entachées par des retards importants dans plusieurs bureaux de vote de la capitale, où des électeurs venus en nombre, dès l’aube, ont dû attendre plusieurs heures pour que le matériel électoral arrive enfin, selon des journalistes de l’AFP.

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Ces retards ont été qualifiés « d’absolument inexcusables » par le chef de la mission d’observation du Commonwealth, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.

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