Sénégal : deuxième baisse des prix du carburant en un mois

Le gouvernement sénégalais revoit à la baisse pour la deuxième fois en un mois, les prix du carburant à la pompe et du gaz butane. La mesure est entrée en vigueur le 17 février à 18h.

L’excédent mondial de la production pétrolière, supérieur en moyenne à 1 million de barils par jour cette année, serait au total largement effacé l’an prochain, selon les estimations de l’Opep. © Michel Euler/AP/SIPA

L’excédent mondial de la production pétrolière, supérieur en moyenne à 1 million de barils par jour cette année, serait au total largement effacé l’an prochain, selon les estimations de l’Opep. © Michel Euler/AP/SIPA

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Publié le 18 février 2016 Lecture : 2 minutes.

La première mesure de baisse de cette année était intervenue le 16 janvier dernier. Dans un contexte de chute des cours mondiaux du baril de brut, l’État sénégalais ajuste les prix du carburant à la pompe.

Le prix du litre d’essence « super » passe de 755 F CFA (1,15 euro) à 695 FCFA (- 8 %) et l’essence ordinaire baisse également de 60 F CFA à 665 F CFA (-8,27 %). Quant au gasoil, son litre baisse de 640 FCFA à 595 FCFA (-7 %).

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Les bonbonnes de gaz butane, très utilisées dans les ménages, ont également vu leur prix chuter : le prix des bouteilles de 9 kilos passe de 4 595 F CFA à 4 290 F CFA (-4,6 %), celles de 6 kilos passent de 3 090 F CFA à 2 885 F CFA (-6,63 %), celles de 2,7 kilos baissent de 1 305 à 1 395 F CFA (-6,45 %).

Toute une autre gamme de produits pétroliers sont également concernés (essence pirogue, pétrole lampant, diesel oil…).

Prix du transport passager

La nouvelle est favorablement accueillie par les syndicats de transports routiers qui avaient estimé « minime » la baisse de mi-janvier et menacé même d’aller en grève début février.

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« Nous sommes prêts à répercuter cette baisse sur les prix du transport passager. On réclamait une baisse de 100 F CFA, on a obtenu 95 F CFA, c’est la même chose, a expliqué à Jeune Afrique, Gora Khouma le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des transports routiers du Sénégal (STTRS). Aujourd’hui la baisse des tarifs est obligatoire, mais nous attendons encore les propositions du gouvernement ».

Satisfaction également pour Cheikh Diop, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (CNTS/FC), et patron des Syndicats du pétrole et du gaz, qui va toutefois plus loin : « C’est une réponse à une revendication que nous avons toujours formulée, dit-t-il à Jeune Afrique. Mais nous voulons que cette baisse continue du prix du baril ait des conséquences directes sur les consommateurs et les populations en général. Il faut que l’on puisse voir s’il y a lieu de baisser les coûts de l’électricité, du pain, de l’eau, par exemple ».

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Incidences

Cette nouvelle mesure, a expliqué hier, à la Radio Futurs Médias (RFM), Pape Alassane Dème, le président du Comité national des hydrocarbures (CNH), a été prise en concertation avec les acteurs de la filière hydrocarbures.

Toutefois, intervenant sur la même chaîne, Sékou Diaïté de l’Association sénégalaise des professionnels du pétrole (ASPP), affirme que son organisation n’a pas été consultée. « On ne procède pas de cette manière à la baisse du prix des hydrocarbures, ils sont soumis à une loi. Les incidences financières seront énormes pour nous », a-t-il déploré.

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