Présidentielle aux Comores : ouverture progressive des bureaux de vote

Les bureaux de vote ouvraient progressivement dimanche aux Comores pour le premier tour de l’élection présidentielle, en raison du retard pris dans l’acheminement du matériel électoral dans plusieurs régions.

Des affiches électorales pour les candidats à la présidentielle, le 24 janvier 2016 à Moroni, aux Comores. © Ibrahim Youssouf/AFP

Des affiches électorales pour les candidats à la présidentielle, le 24 janvier 2016 à Moroni, aux Comores. © Ibrahim Youssouf/AFP

Publié le 21 février 2016 Lecture : 2 minutes.

Vingt-cinq candidats sont en lice pour ce scrutin à deux tours dans ce petit archipel pauvre de l’océan Indien.

À Moroni, sur une dizaine de bureaux de vote visités, les électeurs votaient dans trois bureaux vers 07h30 (04h30 GMT), soit une demi-heure après l’ouverture officielle du scrutin.

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Dans les sept autres bureaux, le matériel électoral était en train d’être mis en place progressivement.

Dans la région d’Hambou, à une quinzaine de kilomètres au sud de la capitale, aucun matériel électoral n’était disponible à 07h00 dans trois bureaux de vote visités par l’AFP.

Dans la localité de Nioumadzaha, en périphérie de Moroni, les urnes étaient en train d’être installées vers 07h20.

La campagne électorale s’est déroulée dans le calme mais dans un climat de suspicion.

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Pour « préserver la paix », la Commission électorale a décidé à la dernière minute, samedi, et à la demande d’une vingtaine de candidats, d’interdire les votes par procuration, source possible de fraudes selon eux.

Confusion

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Sur le terrain dimanche, la confusion régnait. « On n’a reçu aucune information interdisant les procurations », a assuré à l’AFP le président d’un bureau de vote à Moroni, alors que d’autres bureaux interdisaient le vote par procuration.

Un tiers environ des personnes qui faisaient la queue devant trois bureaux de vote à Moroni étaient munies de procuration.

Parmi les 25 candidats, cinq pourraient passer le premier tour, selon les observateurs: le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi; l’ancien chef de l’Etat et ex-putschiste Azali Assoumani; Fahmi Saïd Ibrahim, candidat soutenu par l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi; Mouigni Baraka, gouverneur de l’île de la Grande-Comore; et Bourhane Hamidou, ancien président de l’Assemblée fédérale.

Le scrutin est atypique pour plusieurs raisons. Tous les candidats sont issus de la Grande-Comore, l’une des trois îles de l’Union des Comores, conformément à la complexe constitution qui établit une présidence tournante entre les îles; seuls les 159.000 électeurs de la Grande-Comore participent au premier tour de la présidentielle, tandis que l’ensemble du corps électoral sera appelé à voter au second tour le 10 avril.

Le président sortant Ikililou Dhoinine était originaire de l’île de Mohéli. Il ne se représente pas, conformément à la constitution qui a stabilisé un pays secoué par des crises séparatistes et des coups d’Etat.

Les bureaux de vote doivent fermer à 18h00 (15h00 GMT). Le second tour est prévu le 10 avril.

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