Ouganda : Kizza Besigye arrêté alors qu’il prévoyait de contester les résultats de la présidentielle
Le principal chef d’opposition, arrivé deuxième à l’élection présidentielle, a été arrêté ce lundi par la police alors qu’il prévoyait de se rendre le jour même au siège de la Commission électorale pour contester les résultats du scrutin.
![Le principal chef d’opposition Kizza Besigye arrêté par la police près de Kampala, capitale de l’Ouganda, le 22 février 2016. © Ben Curtis/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/02/22/sipa_ap21861444_000012.jpg)
Le principal chef d’opposition Kizza Besigye arrêté par la police près de Kampala, capitale de l’Ouganda, le 22 février 2016. © Ben Curtis/AP/SIPA
Assigné à résidence depuis vendredi soir, le principal opposant en Ouganda, Kizza Besigye, a été arrêté lundi matin pour la quatrième fois en une semaine et pour la troisième fois depuis le scrutin présidentiel du 18 février, a constaté une journaliste de l’AFP. Selon cette même source, il a été escorté hors de sa maison de Kasangati, à moins d’une quinzaine de kilomètres au nord de Kampala, et emmené dans un fourgon de police.
« Nous l’emmenons au poste de police de Nagalama », a confirmé à l’AFP un porte-parole de la police, Patrick Onyango. La veille au soir, le chef de l’opposition qui est arrivé en deuxième de l’élection présidentielle avec 35,37 % des voix, avait appelé ses partisans à l’accompagner dans une marche vers le siège de la Commission électorale, lundi.
Recours (avorté) devant la Commission électorale
« La loi nous donne dix jours après l’annonce des résultats pour les contester. Comme vous le savez, j’ai passé le premier de ces dix jours en résidence surveillée. Il me reste maintenant neuf jours pour exercer ce droit », avait-il expliqué dans un message adressé à ses sympathisants.
La police avait prévenu qu’elle ne tolèrerait aucune manifestation. Dans un discours télévisé retransmis dimanche, le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans et réélu pour un cinquième mandat de cinq ans avec 60,75% des voix, avait menacé les « trouble-fête », rejetant les accusations de fraudes par les partis de l’opposition.
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